Page 137 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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et sociaux des communistes, quand ils dénoncent des maux réels
pour pousser leur poison.
C’est justement en 1917 que Douglas complétait ses obser-
vations et son étude pour mettre à point le système dont il allait
publier les premiers écrits l’année suivante. Sans doute, Douglas
ne faisait pas son étude expressément contre le communisme. Il
voulait simplement corriger ce qui est faux en même temps que
tyrannique dans le système financier actuel. Mais l’application du
Crédit Social en économique et en finance remplacerait une erreur
par une vérité, une servitude par une libération. Or il arrive que la
vérité soit le moyen de tuer l’erreur, la liberté le moyen d’échapper
à la tyrannie. Le communisme étant un mensonge et une tyrannie,
le Crédit Social le frappe de front.
La seule garantie d’un dividende à chaque personne, sans être
lié à l’emploi ni autre condition d’aucune sorte, rendrait impossible
l’embrigadement forcé de l’économie communiste.
D’ailleurs, le communisme utilise la lutte des classes et les
dénonciations du capitalisme pour gagner les populations labo-
rieuses. Or, le Crédit Social considère avec raison tout le monde
comme capitaliste: tous capitalistes, copropriétaires durant toute
leur vie des richesses naturelles, capital réel sans lequel ni dollars
ni main d’œuvre ne pourraient rien produire. Tous cohéritiers à titre
égal des découvertes, des inventions, des perfectionnements tech-
nologiques développés et transmis au cours des générations.
Capital réel encore, sans lequel, capital-dollars et labeur com-
binés produiraient peu de choses comparativement à l’immense
production moderne. Donc, tous et chacun attitrés à un dividende
de capitalistes, à part de ce que chacun peut gagner en participant
à la mise en œuvre de ces immenses capitaux communautaires.
Quelle lutte de classe, quelle propagande communiste pourrait te-
nir devant une collectivité toute capitaliste, devant l’accès de tous
et de chacun à une part généreuse des fruits de la production?
Avec le Crédit Social, on ne se bat pas contre le communisme
sans arme, les mains vides. On lui oppose autre chose qu’un capi-
talisme concentré, vicié, voleur, tyrannique, qu’on n’ose certaine-
ment pas lui présenter.
Si le Crédit Social n’a pas encore prévalu dans notre écono-
mie, c’est parce que ceux qui tiennent les leviers de commande,