Page 138 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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136 21. C.H. Douglas
les dictateurs de la finance, ne veulent pas perdre leur puissance
de domination. Et c’est parce que toute une gamme de valets et
de sous-valets, de politiciens, d’honorés, de casés, de titrés, de
Mammons de tous degrés, s’accrochent à ce qu’ils ont de plus que
d’autres, moins pourvus. Et ils rampent pour le garder plutôt que
de se lever et réclamer la correction d’un régime guère moins dé-
testable que le communisme.
Fatima et le Crédit Social
Mais accueillie ou non, la lumière créditiste brille toujours. Et le
journal Vers Demain continue de former des patriotes, des apôtres
pour la répandre. Ils connaissent trop ses possibilités pour en mini-
miser la valeur.
Cela n’empêche nullement les créditistes de Vers Demain de
placer à son rang le grand message de Marie à Fatima. Quoique
d’un ordre différent, Fatima et le Crédit Social vont bien ensemble.
Les deux répondent à un besoin de notre temps. Fatima, c’est le
Ciel nous parlant directement; c’est Marie, nous disant ce qu’elle
obtiendra elle-même, si nous sommes fidèles à ce qu’Elle deman-
de. Mais cela ne supprime pas le devoir qu’a l’homme de recourir
aux connaissances, aux vérités accessibles à son esprit. Et le Crédit
Social est une de ces grandes lumières, une de ces idées-maîtres-
ses qui, reconnues et appliquées, peuvent contribuer puissamment
au sain progrès d’une civilisation.
Des réalisations frappantes ont appris aux Pèlerins de saint Mi-
chel à déceler des signes là où d’autres pourraient croire à de sim-
ples coïncidences. Aussi aimons-nous à relever le fait que Douglas
est mort le jour même de la grande fête annuelle de saint Michel.
Douglas était de religion anglicane, non pas catholique, bien qu’il
ait plus d’une fois signalé plus de vérité au Vatican que partout
ailleurs. C’était un esprit droit, aristotélicien en philosophie, et il
appréciait l’enseignement de saint Thomas.
Quoi qu’il en soit, un catholique qui étudie le Crédit Social avec
un esprit ouvert à la vérité, s’y trouve infiniment plus à l’aise que
dans les contradictions, les entorses, les faussetés pour ne pas dire
plus, de l’enseignement qui prévaut actuellement dans nos univer-
sités en matière de finance et de distribution des biens qui répon-
dent aux besoins humains.