Page 56 - Sous le Signe de l'Abondance
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56   Chapitre 12

        dividendes, c’est du bien-être social... Ça va faire des paresseux...
        Personne ne va plus vouloir travailler, etc.»
            Bien entendu, ces messieurs font mentalement des exceptions
        pour eux-mêmes. Ils n’ont jamais cru un moment que s’il leur venait
        un dividende de quelque 700 ou même 800 dollars par mois, ils
        s’étendraient sur une chaise-longue, remerciant le Seigneur de leur
        avoir mis dans la bouche leur pain quotidien. Non, pas eux, parce
        qu’ils ont un moral splendide, une intelligence développée et se-
        ront touj ours prêts à travailler pour élever leur niveau de vie... mais
        c’est  aux  autres  qu’ils  pensent,  à  la  «foule»,  aux  publicains  sans
        vertu ou sans esprit qu’ils ne daignent pas regarder, encore moins
        instruire. Pour ces purs, la foule est faite pour arroser la terre de ses
        sueurs et de ses larmes... et vivre dans les privations perpétuelles.
            Pourtant, chaque personne aujourd’hui a droit à l’héritage lé-
        gué par les générations précédentes. Lorsqu’une personne meurt
        et laisse des biens à ses héritiers, se demande-t-on si ces héritiers
        sont des justes ou des pécheurs? Leur refuse-t-on leur héritage,
        sous prétexte qu’ils ne sauront pas l’employer utilement?
            Il convient de faire ici quelques considérations sur cette notion
        d’héritage commun dont tous les vivants doivent être bénéficiai-
        res.
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