Page 48 - Sous le Signe de l'Abondance
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4 Chapitre 10
On doit cesser de souffrir de privations lorsqu’il y a dans le pays
tout ce qu’il faut pour placer l’aisance dans tous les foyers. L’argent
doit venir d’après la capacité de production du pays et d’après la
demande par les consommateurs de biens utiles possibles.
A qui l’argent neuf?
Mais il faut mettre cet argent nouveau dans la circulation. Où
et comment?
A qui appartient l’argent nouveau lorsqu’il vient au monde au
Canada? Il appartient au Canada et est fait pour les Canadiens. Fruit
de l’enrichissement du pays, cet argent n’appartient pas aux comp-
tables de l’Office où il est créé d’un trait de plume. Ni au gouver-
nement pour qu’il en dispose à son gré: ce serait remplacer une
dictature bancaire par une dictature politique.
L’argent nouveau répond au besoin de développement du pays.
Ce n’est pas un salaire, mais une injection d’argent dans le public
pour faire appel sur du travail, sur des produits qui n’attendent que
cela.
On ne peut une minute se représenter que l’argent nouveau
appartienne à un individu ou à un groupe privé.
Il n’y a pas d’autre moyen, en toute justice, de mettre cet ar-
gent nouveau en circulation qu’en en distribuant une part égale
à chaque citoyen. C’est en même temps le meilleur moyen de
rendre l’argent effectif, puisque cette distribution le répartit dans
tout le pays.
Supposons que le comptable qui agit au nom de la société,
constatant le manque d’argent, décide l’émission de 21 milliards
de dollars. Cette émission peut être de l’argent de chiffres, simple
inscription dans un livre, comme celui du banquier aujourd’hui.
Mais, puisqu’il y a 30 millions de Canadiens et 21 milliards à dis-
tribuer, cela fait 700 $ pour chacun. Le comptable va donc inscrire
700 $ dans le compte de chaque citoyen. Ces comptes individuels
pourraient très bien être tenus par le bureau de poste, qui dépend
du fédéral.
Ce serait un dividende national. Chaque Canadien aurait 700 $
de plus, à son propre crédit, dans un compte établi pour lui à cette
fin.
Le dividende à chacun
Chaque fois qu’il faut augmenter l’argent du pays, chaque
homme, femme, enfant, vieillard, bébé, aurait ainsi sa part de cet-