Page 283 - Sous le Signe de l'Abondance
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Annexe B

          La Banque du Canada doit financer notre
          pays sans dette, disent trois économistes


            (Article d’Alain Pilote, publié dans Vers Demain de mars-avril
        1995.)
            Grâce aux sacrifices faits depuis près de 70 ans par les Bérets
        Blancs du journal Vers Demain, de plus en plus de personnages
        en  haut  lieu  découvrent  l’absurdité  du  système  financier  actuel,
        et l’urgence pour le gouvernement fédéral de créer son propre ar-
        gent, sans intérêt, au lieu de l’emprunter des banques, à intérêt.
        Voici des extraits d’une brochure parue en 1992, “The Deficit Made
        Me Do It!” (C’est la faute au déficit!) publiée par Ed Finn, du Centre
        canadien de recherche en politiques de rechange (804-251 Avenue
        Laurier Ouest, Ottawa, Ont., K1P 5J6), où trois économistes — Ha-
        rold Chorney, de l’Université Concordia de Montréal, John Hotson,
        de l’université de Waterloo, et Mario Seccareccia, de l’Université
        d’Ottawa — «démystifient les mythes de la dette», et répètent en
        leurs propres mots ce que Louis Even et les créditistes du journal
        Vers Demain expliquent depuis 1939.
            Voilà  un  texte  qui  fait  changement  d’avec  les  discours  habi-
        tuels des économistes qui sont déconnectés de la réalité; de plus,
        il  situe  parfaitement  quels  sont  les  vrais  problèmes  et  solutions
        concernant la dette du pays, à l’heure où tout le monde parle de
        couper dans les dépenses — même les services sociaux, comme
        les pensions et l’assurance-chômage — pour réduire le déficit. Les
        sous-titres sont de Vers Demain:
        par Harold Chorney, John Hotson et Mario Seccareccia
            «Ces jours-ci, les gouvernements ont beau jeu de défendre les
        coupures dans les services et programmes gouvernementaux. Tout
        ce qu’ils ont à faire, c’est de montrer l’ampleur de leurs déficits an-
        nuels et de leurs dettes, et de dire ensuite à la population: “On n’a
        plus d’argent, on ne peut plus se payer les services sociaux qu’on
        a actuellement.”
                          Une leçon de la guerre

            «Les gouvernements nous disent: “On ne peut pas faire autre-
        ment,  il  faut  augmenter  les  taxes  et  couper  nos  dépenses”.  Ces
        gouvernements nous mentent, car ils peuvent faire autrement. On
        n’a qu’à imaginer le Canada en guerre. Le ministre des Finances di-
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