Page 284 - Sous le Signe de l'Abondance
P. 284

2 4   Annexe B

        rait-il alors: “Nous aimerions bien continuer à nous battre, mais on
        n’a plus d’argent, il faut rappeler nos troupes”? Jamais de la vie!
            «Le Canada a-t-il abandonné la guerre à mi-chemin de la Deuxiè-
        me Guerre Mondiale parce que la dette du pays était rendue plus
        grosse que le produit intérieur brut? Bien sûr que non! On a réussi
        à trouver l’argent supplémentaire requis. Ce ne fut pas en augmen-
        tant les taxes ni en empruntant des banques privées: la Banque du
        Canada créa tout simplement tout l’argent dont le gouvernement
        avait besoin, à des taux d’intérêt de presque zéro pour cent!
            «A  la  fin  de  la  Deuxième  Guerre  Mondiale,  la  dette  du  pays
        était deux fois plus grande qu’aujourd’hui, en comparaison du re-
        venu national (la dette nationale représentait 110% du produit na-
        tional  brut  en  1945,  comparativement  à  61%  aujourd’hui).  Notre
        pays était-il ruiné pour autant? A-t-il dû déclaré faillite? Loin de là!
        Au contraire, l’économie du pays était en plein essor, et le Canada
        connaissait une ère de prospérité sans précédent.

                 La Banque du Canada a failli à sa tâche
            «Pourquoi ne connaît-on pas la même prospérité aujourd’hui,
        alors que la dette actuelle est beaucoup moins grosse que celle
        de 1945, en comparaison de la production totale du pays? Cela
        dépend de la Banque du Canada. Pendant la guerre de 1939-45, et
        les 30 années qui suivirent, le gouvernement pouvait emprunter
        l’argent nécessaire à de bas taux d’intérêt, parce que la banque du
        gouvernement (la Banque du Canada) créait plus de la moitié de
        l’argent du pays. Cela forçait les banques privées à maintenir leurs
        taux d’intérêt bas aussi.
            «Cependant, depuis le milieu des années 70, la Banque du Ca-
        nada, avec le consentement du gouvernement, a créé de moins
        en moins d’argent, tout en laissant les banques privées une part
        de plus en plus grande de l’argent du pays. Actuellement, «notre»
        banque crée chaque année seulement 2% de toute la masse moné-
        taire du pays, tout en permettant aux banques privées de saigner le
        gouvernement et toute la population en créant 98% de tout l’argent
        en circulation à des taux d’intérêt scandaleusement élevés. Ce sont
        ces frais en intérêt exorbitants qui sont la cause principale de la
        hausse vertigineuse de la dette nationale.
                             Intérêt et inflation
            «Des  milliers  d’années  d’expériences  douloureuses  sur  la
        concentration de la richesse et l’esclavage de la dette ont amené
   279   280   281   282   283   284   285   286   287   288   289