Page 286 - Sous le Signe de l'Abondance
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2 6   Annexe B

        la Banque du Canada. Si une telle politique avait été suivie, le gou-
        vernement fédéral n’aurait pas eu à emprunter — et grossir sa dette
        — pour payer les intérêts sur ses anciennes dettes, comme il le fait
        actuellement.
            «La Banque du Canada devrait créer au moins la moitié de l’ar-
        gent du pays (et non pas seulement 2%). Ceux qui rejettent une
        telle proposition comme étant “inflationniste” devraient expliquer
        pourquoi il serait plus inflationniste pour le gouvernement de créer
        11 milliards $ et les banques privées 11 milliards $, plutôt que la
        pratique actuelle d’avoir la Banque du Canada créer seulement 700
        millions $, et les banques privées 21,3 milliards $!
            «Un  retour  aux  politiques  qui  prévalaient  durant  la  Deuxième
        Guerre Mondiale, alors que la Banque du Canada créait la moitié de
        l’argent du pays à un taux d’intérêt de presque zéro (0,36%), ferait des
        merveilles pour l’économie, tout en réduisant grandement le déficit.
            «Il est ridicule pour le gouvernement d’emprunter des milliards
        de dollars des banques privées, alors qu’il peut créer l’argent dont
        il a besoin pratiquement gratuitement.
                       Les banques créent l’argent
            «Il faut se rappeler que notre économie ne croît que si la masse
        monétaire augmente. Sous le système d’argent-dette actuel, la seu-
        le façon d’augmenter la quantité d’argent en circulation est en l’em-
        pruntant des banques privées, nous endettant donc envers elles.
            «On n’insistera jamais trop sur le fait que les banques privées,
        contrairement aux autres prêteurs, créent l’argent qu’elles prêtent.
        Elles ne prêtent pas l’argent de leurs déposants, comme plusieurs
        le  croient,  même  certains  banquiers  eux-mêmes.  Cependant,  la
        quantité d’argent créée par un prêt bancaire ne peut que permettre
        de rembourser le capital. Aucun argent n’est créé pour payer l’in-
        térêt, sauf l’intérêt payé aux déposants. C’est pourquoi les dettes
        doivent augmenter de plus en plus vite pour permettre à chaque
        nouvel emprunt d’être remboursé.
            «Si cela vous semble une manière tout à fait stupide et dange-
        reuse d’opérer un système monétaire, vous avez raison. Il serait
        beaucoup plus sécuritaire et sensé pour le gouvernement fédéral
        de créer lui-même l’argent sans dette, ou de le prêter sans intérêt
        aux autres paliers  de gouvernement qui  n’ont pas  le pouvoir  de
        créer l’argent. Une réforme du système monétaire est donc la clé
        pour contrôler le déficit et réduire la dette.» (fin de la brochure des
        trois économistes).
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