Page 285 - Sous le Signe de l'Abondance
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La Banque du Canada doit financer notre pays 2 5
tous les anciens livres de sagesse — y compris la Bible et le Coran
— à condamner le prêt d’argent nouveau à intérêt... Cependant, la
sagesse d’aujourd’hui, c’est que l’inflation est la plus grande me-
nace pour l’économie, et qu’elle doit être contenue en augmentant
les taux d’intérêt. Cela va à l’encontre du bon sens et d’une simple
observation des faits, qui démontre que la hausse des prix (l’infla-
tion) est causée par la hausse des coûts de production, et les taux
intérêts font partie de ces coûts. Alors, augmenter les taux d’intérêt
fait augmenter les prix, et non les diminuer.
«Une telle politique fait aussi augmenter le revenu des prêteurs
d’argent, ce qui explique pourquoi ils souscrivent si ardemment à
cette doctrine perverse qui prétend que des taux d’intérêt élevés
soient anti-inflationnistes... Et pourtant, la plupart des livres d’éco-
nomie qui déplorent la hausse des salaires ne disent pas un mot sur
la hausse des taxes et des intérêts. Ce n’est pas parce qu’il s’agit
de questions complexes — elles sont plutôt simples et évidentes
— mais parce qu’il serait embarrassant pour les économistes d’ad-
mettre qu’ils ont fait une gaffe d’une telle ampleur: que leur théorie
sur la politique monétaire (qui, entre autres, dit que des taux d’in-
térêt élevés combattent l’inflation), viole les principes de base de
logique scientifique.
La création de l’argent
«Un des plus grands mythes concernant le déficit est que les gou-
vernements qui dépensent plus d’argent qu’ils en reçoivent doivent
emprunter la différence, augmentant de ce fait la dette publique.
«En fait, le gouvernement peut choisir de créer cet argent au
lieu de l’emprunter des banques, du public, ou des investisseurs
étrangers.
«Les milieux d’affaires, politiciens et journalistes sont horrifiés
par la suggestion que le gouvernement exerce sont droit de créer
l’argent. Ils prétendent que cela entraînerait automatiquement une
inflation ruineuse.
«Pourtant, que l’argent soit crée par une banque privée ou par
la Banque du Canada, il faut bien qu’il soit créé quelque part; il
s’agit dans les deux cas de la même création d’argent. La seule
différence, c’est que si le gouvernement emprunte de sa propre
banque centrale, il n’encourt aucune dette.
«Il n’y a aucune raison pour laquelle la croissance de la masse
monétaire (qui se situe à environ 22 milliards $ pour les dernières
années) ne soit pas pris en charge de façon plus substantielle par