Page 273 - Sous le Signe de l'Abondance
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Le Crédit Social et l’enseignement des Papes 2 3
«Il est nécessaire de dénoncer l’existence de mécanismes
économiques, financiers et sociaux qui, bien que menés par la
volonté des hommes, fonctionnent souvent d’une manière quasi
automatique, rendant plus rigides les situations de richesse des
uns et de pauvreté des autres.» (Jean-Paul II, encyclique Sollici-
tudo rei socialis, n. 16.)
«Je fais appel à tous les chargés de pouvoir afin qu’ensemble
ils s’efforcent de trouver les solutions aux problèmes de l’heure,
ce qui suppose une restructuration de l’économie de manière à
ce que les besoins humains l’emportent toujours sur le gain fi-
nancier.» (Jean-Paul II aux pêcheurs de St. John’s, Terre-Neuve, 12
septembre 1984.)
«Une condition essentielle est de donner à l’économie un sens
humain et une logique humaine. Ce que j’ai dit au sujet du travail
est également valable ici. Il importe de libérer les divers champs
de l’existence de la domination d’une économie écrasante. Il faut
mettre les exigences économiques à la place qui leur revient et
créer un tissu social multiforme qui empêche la massification...
Chrétiens, en quelque lieu que vous soyez, assumez votre part
de responsabilité dans cet immense effort pour la reconstruction
humaine de la cité. La foi vous en fait un devoir.» (Jean-Paul II,
discours aux ouvriers de Sao Paulo, 3 juillet 1980.)
Devoir de tout chrétien
C’est en effet un devoir et une obligation pour tout chrétien de
travailler à l’établissement de la justice et d’un meilleur système
économique:
«Celui qui voudrait renoncer à la tâche, difficile mais exaltante,
d’améliorer le sort de tout l’homme et de tous les hommes, sous
prétexte du poids trop lourd de la lutte et de l’effort incessant
pour se dépasser, ou même parce qu’on a expérimenté l’échec et
le retour au point de départ, celui-là ne répondrait pas à la volonté
de Dieu créateur.» (Jean-Paul II, Sollicitudo rei socialis, n. 30.)
«La tâche n’est pas impossible. Le principe de solidarité, au
sens large, doit inspirer la recherche efficace d’institutions et de
mécanismes appropriés: il s’agit aussi bien de l’ordre des échan-
ges, où il faut se laisser guider par les lois d’une saine compétition,
que de l’ordre d’une plus ample et plus immédiate redistribution
des richesses.» (Jean-Paul II, Redemptor hominis, n. 16.)
«Ces attitudes et ces “structures de péché” ne peuvent être
vaincues — bien entendu avec l’aide de la grâce divine — que par