Page 271 - Sous le Signe de l'Abondance
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Le Crédit Social et l’enseignement des Papes  2 1

        ciaux: élever leur famille, pratiquer leur religion (connaître, aimer
        et servir Dieu), venir en aide à leur prochain. Elever des enfants est
        le travail le plus important au monde, mais parce que la femme qui
        reste au foyer pour élever ses enfants ne reçoit pas de salaire, on
        considère qu’elle ne fait rien, qu’elle ne travaille pas!
            Etre libéré de la nécessité de travailler pour produire les biens
        essentiels à la vie ne signifie aucunement paresse. Cela signifie tout
        simplement que l’individu est alors en position de choisir l’activité
        qui l’intéresse. Sous un système de Crédit Social, il y aura une flo-
        raison d’activités créatrices. Par exemple, les grandes inventions,
        les plus grands chefs-d’oeuvre de l’art, ont été accompli dans des
        temps libres. Comme le disait C. H. Douglas:
            «La majorité des gens préfèrent être employés — mais dans
        des choses qu’ils aiment plutôt que dans des choses qu’ils n’aiment
        pas. Les propositions du Crédit Social ne visent aucunement à
        produire une nation de paresseux... Le Crédit Social permettrait
        aux gens de s’adonner aux travaux pour lesquels ils sont qualifiés.
        Un travail que vous faites bien est un travail que vous aimez, et un
        travail que vous aimez est un travail que vous faites bien.»
                    La misère en face de l’abondance
            Dieu a mis sur la terre tout ce qu’il faut pour nourrir tout le mon-
        de. Mais à cause du manque d’argent, les produits ne peuvent plus
        joindre les gens qui ont faim: des montagnes de produits s’accu-
        mulent en face de millions qui meurent de faim. C’est le paradoxe
        de la misère en face de l’abondance:
            «Quel cruel paradoxe de vous voir si nombreux ici même en
        détresse financière, vous qui pourriez travailler pour nourrir vos
        semblables, alors qu’au même moment la faim, la malnutrition
        chronique et le spectre de la famine touchent des milliers de gens
        ailleurs  dans  le  monde.»  (Jean-Paul  II  aux  pêcheurs,  St.  John’s,
        Terre-Neuve, 12 septembre 1984.)
            «Jamais,  plus  jamais  la  faim!  Mesdames  et  messieurs,  cet
        objectif peut être atteint. La menace de la faim et le poids de la
        malnutrition ne sont pas une fatalité inéluctable. La nature n’est
        pas,  en  cette  crise,  infidèle  à  l’homme.  Tandis  que,  selon  l’opi-
        nion généralement acceptée, 50% des terres cultivables ne sont
        pas encore mises en valeur, le fait s’impose du scandale d’énor-
        mes excédents alimentaires que certains pays détruisent pério-
        diquement faute d’une sage économie qui en aurait assuré une
        consommation utile.
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