Page 269 - Sous le Signe de l'Abondance
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Le Crédit Social et l’enseignement des Papes 269
Dans sa première Encyclique
Deus Caritas Est (Dieu est
amour), le Pape Benoît XVI a
écrit: «L’Église est la famille de
Dieu dans le monde. Dans cette
famille, personne ne doit souf-
frir par manque du nécessaire...
Le but d’un ordre social juste
consiste à garantir à chacun,
dans le respect du principe de
subsidiarité, sa part du bien
commun.»
Le dividende du Crédit Social est basé sur deux choses: l’hé-
ritage des richesses naturelles et des inventions des générations
précédentes:
«L’homme, par son travail, hérite d’un double patrimoine: il hé-
rite d’une part de ce qui est donné à tous les hommes, sous forme
de ressources naturelles et, d’autre part, de ce que tous les autres
ont déjà élaboré à partir de ces ressources, en réalisant un ensemble
d’instruments de travail toujours plus parfaits. Tout en travaillant,
l’homme hérite du travail d’autrui.» (Jean-Paul II, encyclique Labo-
rem exercens, sur le travail humain, 15 septembre 1981, n. 12.)
La technologie n’est pas un mal en soi, et avec le dividende, elle
pourrait être mise au service de l’homme, on ne la blâmerait plus
de supprimer des emplois:
«La technologie a tant contribué au bien-être de l’humanité;
elle a tant fait pour améliorer la condition humaine, servir l’hu-
manité et faciliter son labeur. Pourtant, à certains moments, la
technologie ne sait plus vraiment où se situe son allégeance: elle
est pour l’humanité ou contre elle... Pour cette raison, mon appel
s’adresse à tous les intéressés... à quiconque peut apporter une
contribution pour que la technologie qui a tant fait pour édifier
Toronto et tout le Canada serve véritablement chaque homme,
chaque femme et chaque enfant de ce pays.» (Jean-Paul II, To-
ronto, Canada, 17 septembre 1984.)
Mais si on veut persister à tenir tout le monde, hommes et fem-
mes, employés dans la production, même si la production pour