Page 266 - Sous le Signe de l'Abondance
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266   Chapitre 52

        de de la finance est aussi un monde humain, notre monde, soumis
        à la conscience de nous tous; pour lui aussi il y a des principes
        éthiques. Veillez donc surtout à ce que vous apportiez une contri-
        bution au service du monde avec votre économie et vos banques,
        et non une contribution — peut-être indirecte — à la guerre et à
        l’injustice!» (Jean-Paul II, Fluëli, Suisse, 14 juin 1984.)
                    Les banquiers contrôlent l’argent
            L’argent  devrait  être  un  instrument  de  service,  mais  les  ban-
        quiers, en s’en réservant le contrôle de la création, en ont fait un
        instrument de domination:
                              «Ce pouvoir est surtout considérable chez
                          ceux  qui,  détenteurs  et  maîtres  absolus  de
                          l’argent  et  du  crédit,  gouvernent  le  crédit  et
                          le dispensent selon leur bon plaisir. Par là, ils
                          distribuent le sang à l’organisme économique
                          dont  ils  tiennent  la  vie  entre  leurs  mains,  si
                          bien que, sans leur consentement, nul ne peut
                          plus  respirer.»  (Pie  XI,  encyclique  Quadrage-
             Pie XI       simo anno, 15 mai 1931.)
            La création d’argent sous forme de dette par les banquiers est
        leur moyen d’imposer leur volonté sur les individus et de contrôler
        le monde:
            «Parmi les actes et les attitudes contrai-
        res à la volonté de Dieu et au bien du pro-
        chain et les «structures» qu’ils introduisent,
        deux  éléments  paraissent  aujourd’hui  les
        plus  caractéristiques:  d’une  part  le  désir
        exclusif du profit et, d’autre part, la soif du
        pouvoir  dans  le  but  d’imposer  aux  autres
        sa propre volonté.» (Jean-Paul II, encyclique
        Sollicitudo rei socialis, sur la question sociale,
        30 décembre 1987, n. 37.)                      Jean-Paul II
            Puisque  l’argent  est  un  instrument  essentiellement  social,  la
        doctrine du Crédit Social propose que l’argent soit émis par la so-
        ciété, et non par des banquiers privés pour leur profit:
            «Il y a certaines catégories de biens pour lesquelles on peut sou-
        tenir avec raison qu’ils doivent être réservés à la collectivité lors-
        qu’ils en viennent à conférer une puissance économique telle qu’elle
        ne peut, sans danger pour le bien public, être laissée entre les mains
        de personnes privées.» (Pie XI, encyclique Quadragesimo anno.)
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