Page 265 - Sous le Signe de l'Abondance
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Chapitre 52
Le Crédit Social et l’enseignement des Papes
(Article d’Alain Pilote, paru dans Vers Demain de mai 1995.)
Christianisme appliqué
C.H. Douglas a déjà dit que le Crédit Social pouvait être défini
en deux mots: christianisme appliqué. En effet, une étude compa-
rative du Crédit Social et de la doctrine sociale de l’Eglise montre
jusqu’à quel point l’établissement des propositions financières du
Crédit Social appliquerait à merveille l’enseignement de l’Eglise sur
la justice sociale.
Primauté de la personne
La doctrine sociale de l’Eglise peut se résu-
mer dans ce principe de base: la primauté de la
personne humaine:
«La doctrine sociale chrétienne a pour lu-
mière la Vérité, pour objectif la Justice et pour
force dynamique l’Amour... Son principe de
base est que les êtres humains sont et doivent
être fondement, but et sujets de toutes les ins-
titutions où se manifeste la vie sociale.» (Jean
XXIII, encyclique Mater et Magistra, 15 mai Jean XXIII
1961, nn. 219 et 226.)
Les systèmes au service de l’homme
Le Crédit Social partage la même philosophie. C.H. Douglas
écrivait au début de son tout premier livre, Economic Democracy:
«Les systèmes sont faits pour l’homme, et non pas l’homme pour
les systèmes, et l’intérêt de l’homme, qui est son propre dévelop-
pement, est au-dessus de tous les systèmes.»
Et Jean-Paul écrivait dans sa première encyclique, Redemptor
hominis (4 mars 1979, n. 15): «L’homme ne peut renoncer à lui-
même ni à la place qui lui est propre dans le monde visible, il ne
peut devenir esclave des choses, esclave des systèmes économi-
ques, esclave de ses propres produits.»
Tous les systèmes doivent être au service de l’homme, y com-
pris les systèmes financiers et économiques:
«En tant que société démocratique, veillez attentivement à
tout ce qui se passe dans le puissant monde de l’argent! Le mon-