Page 200 - Sous le Signe de l'Abondance
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Chapitre 41
À César ce qui appartient à César,
à Dieu ce qui appartient à Dieu
Une chose n’appartient pas à César
du seul fait qu’il la demande.
Les droits de César sont limités
par les droits prioritaires de la personne.
(Article de Louis Even, paru dans Vers Demain du 15 décembre
1960.)
C’est pour tendre un piège
à Jésus, cherchant à le faire
prononcer un discours compro-
mettant, que les Pharisiens lui
envoyèrent leurs disciples avec
des Hérodiens, partisans de la
politique de Rome, lui poser la
question: «Est-il permis, ou pas
permis, de payer le tribut à Cé-
sar?» (Matthieu 22, 17.)
Le tribut, différent de nos
impôts de citoyens libres, avait
un caractère d’assujettissement:
c’était la contribution imposée
par un vainqueur à un vaincu
(Rome avait conquis la Palestine
par les armes).
Notre-Seigneur commença par démasquer le jeu des envoyés:
«Hypocrites, pourquoi me tendez-vous un piège?» Puis, s’étant fait
montrer la «monnaie du tribut», sur laquelle était l’effigie de César,
il leur dit: «Rendez donc à César ce qui appartient à César et à Dieu
ce qui appartient à Dieu».
Ratatinement
Le but ordinaire de ceux qui citent cette phrase, c’est d’appuyer
sur le devoir de payer les taxes, les impôts. Ils le font même avec
beaucoup d’éloquence. La plupart du temps, d’ailleurs, ils s’arrê-
tent à la première moitié de la phrase: celle qui concerne César.
L’autre, concernant ce qui appartient à Dieu, passe dans l’ombre,