Page 137 - Sous le Signe de l'Abondance
P. 137

Un système d’argent vicieux  13

            La  personne  humaine  est  en  adoration  devant  le  veau  d’or
        qu’elle a substitué à Dieu. L’objet de sa principale préoccupation
        est l’argent.
                            Détourné de sa fin
            C’est que le système d’argent est organisé en vue de tout autre
        objectif que le sien.
            Le système d’argent devrait avoir un objectif et un seul: faciliter
        l’écoulement des produits
            C’est tout.
            Et un système d’argent qui prétend atteindre d’autres objectifs
        est mauvais. Tout comme une automobile qui est faite pour trans-
        porter des voyageurs et qui essaierait de réchauffer une maison
        serait une mauvaise automobile et une mauvaise fournaise.
            C’est l’automobile qui transporte. C’est la fournaise qui réchauf-
        fe. L’automobile qui est bien ajustée à son objectif: transporter, et
        qui transporte bien, est une bonne automobile. La fournaise qui est
        bien ajustée à son objectif: réchauffer, et qui réchauffe bien, est une
        bonne fournaise. Ne demandons rien de plus à l’une et à l’autre que
        de remplir sa fonction. Mais demandons à chacune de remplir sa
        propre fonction, et ajustons-la en conséquence.
                  Seul le Crédit Social dompte l’argent
            Que  proposent  les  réformes  modernes  pour  remédier  à  ce
        mauvais système d’argent?
            Rien, rien, rien. En général, les réformateurs réforment tout ex-
        cepté l’argent.
            Et ceux des réformateurs qui suggèrent des réformes monétai-
        res, se gardent bien de préciser ces réformes.
            Seuls les créditistes préconisent un argent sain, basé sur la ri-
        chesse, venant au monde sans dette et dans les mains des consom-
        mateurs.
            Ainsi, l’argent facilitera l’écoulement des produits, ne mènera
        plus à la guerre, fera la production travailler pour les besoins des
        familles, détrônera les exploiteurs, libérera les hommes de leur es-
        clavage, et par conséquent favorisera la pratique de la vertu puis-
        que la vertu est l’affaire d’hommes libres.
   132   133   134   135   136   137   138   139   140   141   142