Page 134 - Sous le Signe de l'Abondance
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134 Chapitre 30
Et l’argent manquait dans les porte-feuilles de plus en plus à
mesure que l’industrie se développait. Car lorsqu’une industrie se
développe, de l’argent vient au monde en même temps, mais avec
la fonction de faire mourir de l’argent déjà existant.
L’industriel enregistre le développement de son industrie chez
le gérant de la banque. Et le gérant de la banque met au monde de
l’argent. Mais cet argent doit venir mourir à la banque au bout d’un
certain temps, en emportant avec lui l’intérêt qu’il aura pris dans
l’argent déjà en circulation.
Naissance de produits en perspective, de l’argent vient au
monde.
Naissance de produits réalisée, ce même argent meurt et en-
traîne en même temps la disparition d’autre argent plus vieux.
Système vicieux qui au lieu de faciliter l’écoulement des pro-
duits, en entrave l’écoulement.
Un bon système serait celui qui mettrait plus d’argent en face
de plus de produits, et moins d’argent en face de moins de pro-
duits.
Notre système d’argent fait exactement le contraire. Plus il
vient de produits, moins il reste d’argent en face, en vertu de cette
naissance vicieuse de l’argent qui porte la tache originelle de devoir
mourir, et de mourir après avoir mangé d’autre argent, sans avoir
luimême grossi.
C’est ce qui explique que plus un pays est développé, plus il est
endetté. Dettes privées et dettes publiques. Les déserts d’Afrique
ne portent pas de dettes, parce qu’ils ne sont pas développés. Tan-
dis que nos pays riches en toutes sortes de choses sont endettés
au delà même de leur richesse, car leur richesse grandissant, leur
dette grandit plus vite encore.
Le Crédit Social donc qui, en face des produits, fabriquera un
argent exempt de la peine de mort et exempt de la mission de tuer
d’autre argent, empêchera l’argent d’entraver l’écoulement des
produits. Voilà une qualité du système d’argent créditiste.
Une cause de guerre
Notre système actuel d’argent mène à la guerre.
En temps de paix, ce sont les bonnes choses qu’on fabrique.
Mais, l’argent n’est jamais suffisant pour acheter toutes les bonnes
choses que veulent acheter les consommateurs. Il faut absolument