Page 208 - La démocratie économique vue à la lumière de la doctrine sociale de l'Église
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208   Annexe A
        tions, de perfectionnements successifs,  d’applications scientifi-
        ques, de découvertes de puissantes sources d’énergie — en un
        mot, du progrès, — que du travail des hommes employés dans la
        production. C’est là un héritage, un immense capital réel. Capital
        bien plus important que le capital-argent, qui n’est après tout qu’un
        capital-chiffres qu’un organisme financier social pourrait créer avec
        autant d’efficacité que la plume du banquier, alors que le capital
        progrès a pris des siècles à se former.
            Cet héritage communautaire, grand facteur de production, n’est
        la propriété exclusive d’aucun être vivant. C’est un bien commun
        dont l’usufruit doit valoir un revenu social, un dividende périodique
        à tous les co-héritiers, à tous les membres de la société au même
        degré. Sans pour cela supprimer la rémunération à ceux qui parti-
        cipent à mettre ce capital en rendement.
            Comme on voit, le Crédit Social envisage une conception du
        système financier, et du mode de distribution de la richesse, bien
        différent de celle du système rapace et antisocial d’aujourd’hui. Une
        économie créditiste pourrait fort bien se servir des mêmes canaux
        pour la mise en circulation et de retour du crédit financier, mais
        avec un mode s’inspirant d’une tout autre philosophie. Philosophie
        parfaitement en rapport avec le service de tout homme et de tout
        l’homme, réclamé par les Papes pour un organisme économique
        sain et authentiquement social.
            Tout cela dit bien sommairement, on retrouvera ces principes
        du Crédit Social plus résumés encore, dans les trois propositions
        suivantes, formulées par le maître Douglas, pour leur mise en appli-
        cation:
            L’abondante production moderne est bien plus le fruit d’inven-
        tions, de perfectionnements successifs,  d’applications scientifi-
        ques, de découvertes de puissantes sources d’énergie — en un
        mot, du progrès, — que du travail des hommes employés dans la
        production. C’est là un héritage, un immense capital réel. Capital
        bien plus important que le capital-argent, qui n’est après tout qu’un
        capital-chiffres qu’un organisme financier social pourrait créer avec
        autant d’efficacité que la plume du banquier, alors que le capital
        progrès a pris des siècles à se former.
            Cet héritage communautaire, grand facteur de production, n’est
        la propriété exclusive d’aucun être vivant. C’est un bien commun
        dont l’usufruit doit valoir un revenu social, un dividende périodique
        à tous les co-héritiers, à tous les membres de la société au même
        degré. Sans pour cela supprimer la rémunération à ceux qui parti-
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