Page 44 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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42    4. Le Pape Paul VI disait: Changer le système...

        donc à la famille selon le nombre de ses membres, ce refus est
        la cause d’une foule de maux. La poussée de l’économie actuelle
        vers la multiplication de besoins matériels nouveaux, donc vers le
        matérialisme, pour maintenir l’emploi; l’intervention croissante des
        gouvernements pour s’occuper de fonctions qui relèvent normale-
        ment des personnes elles-mêmes, des familles et des associations
        libres; ces désordres, et bien d’autres, sont provoqués et accrus
        par le refus de reconnaître à chaque personne le droit à un revenu.
        Un revenu à seul titre de personne, et non pas seulement à titre
        d’embauché, dans une économie qui a de moins en moins besoin
        de labeur humain pour entretenir la production répondant aux be-
        soins normaux des hommes. D’ailleurs, tout individu actuellement
        vivant n’est-il pas, avec tous les autres, cohéritier des progrès des
        générations passées, donc co-capitaliste du plus grand facteur de
        l’immense production moderne?
            C’est ce statut de capitaliste, étendu à tous et à chacun, qui
        doit prendre de plus en plus le pas sur le statut d’embauchés pour
        8 millions de Canadiens encore salariés, et sur le statut de dépen-
        dants ou de secourus pour les 12 millions qui, sans emploi lucratif,
        ont quand même le droit fondamental de vivre pleinement leur vie.
            Pour remédier aux maux causés par un système financier faux,
        l’option créditiste n’est-elle pas infiniment supérieure aux offres
        du communisme ou aux législations ‘étatisantes’ de nos pays qui
        conduisent graduellement à une économie de régime communiste?
                   Hommes de droite aux mains vides
            Face aux communistes dénonçant un capitalisme qui enrichit
        les riches déjà riches et  qui appauvrit  les pauvres  déjà  pauvres,
        combien dépourvus restent les hommes de droite aux mains vides!
        Dépourvus, mais combien coupables aussi quand ils continuent de
        bouder ou de refuser les propositions du Crédit Social, formulées,
        il y a presque un demi-siècle (trois-quarts en 2010), et largement
        diffusées dans plusieurs pays, dont le nôtre tout particulièrement.
            L’application  des propositions du Crédit Social  ne  serait-elle
        pas le moyen par excellence de réaliser le plan de Dieu dans la
        création des richesses de la terre, plan rappelé de plus en plus par
        nos grands Papes, de Léon XIII à Paul VI?
            Oui, il faut changer le système financier, si l’on ne veut pas que
        continuent des privations imméritées, que des pauvres continuent
        de mourir de faim et que la mise sous clé de l’abondance devant
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