Page 269 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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33. Une finance saine et efficace               267

        ou pour un, deux, ou trois ans, cela n’affecte pas l’état financier du
        banquier, puisque c’est le crédit de la société et non le sien propre
        qui est en circulation. Tout au plus, une plus longue durée peut-elle
        comporter un plus grand nombre d’entrées comptables à effectuer
        dans le compte de l’emprunteur.
        Mais ces charges financières, cet intérêt,  signifient l’obligation
            pour l’emprunteur de rembourser plus de crédit qu’il en a été
            libéré. La même chose pour tous les autres emprunteurs. Est-
            ce que cela ne va pas créer une impossibilité mathématique,
            comme celle que l’on dénonce aujourd’hui ?
            Pas sous un système financier de Crédit Social, ou le système,
        par le dividende périodique à tous et par le mécanisme du prix
        ajusté et compensé, équilibre le pouvoir d’achat avec les prix. Or,
        toutes les charges financières, intérêts inclus, sont comprises dans
        les prix. Tout cela est donc récupérable, grâce aux moyens de paie-
        ment ainsi assurés entre les mains du public.
        Est-ce que ces charges additionnelles sont compatibles avec la
            proposition de Douglas: «Toute production nouvelle doit être
            financée par des crédits nouveaux» ? Il semblerait que s’il faut
            payer, par exemple, 5 pour cent de charge sur la finance de la
            production, soit 5 pour cent en plus de la finance passée au
            producteur, la nouvelle production ne se trouve pas financée
            en entier par des crédits nouveaux.
            Au cours des diverses phases de la production, la finance
        peut  venir  de  fonds personnels  du  producteur,  ou  partiellement
        d’avances de crédit, ou même totalement (sauf l’intérêt) d’avances
        de crédit. Mais tout cela va se régler au moment où la production
        sera livrée sous forme de produit fini. Car c’est bien alors qu’elle
        sera une production nouvelle. Et c’est alors, au moment où le pro-
        duit fini passe du grossiste ou du dernier producteur au détaillant,
        qu’une opération spéciale au système du Crédit Social peut réaliser
        la proposition énoncée par Douglas. C’est alors que du crédit nou-
        veau (sans intérêt) peut être émis pour couvrir toutes les dépenses
        qu’il a fallu faire pour cette production nouvelle.
        De quelle manière cela pourra-t-il se faire ?
            Encore une  fois, il peut  y avoir plusieurs méthodes pour y
        arriver.  Monsieur W. B. Brockie, créditiste  de  Nouvelle-Zélande,
        suggère que cela se fasse au niveau de la prise du produit par le
        marchand détaillant: par une avance de crédit sans intérêt, faite au
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