Page 273 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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33. Une finance saine et efficace               271

        du prix de vente lui appartiendrait et ne serait pas retournée à la
        source du crédit comme liquidation des cash credits (moyens de
        paiement). Ce qui produirait le défaut que nous signalions tout à
        l’heure.
            Dans le cas ci-dessus, par exemple, si le marchand vendait avec
        10 pour cent de profit, cela pousserait le prix de vente à 4840 $; cela
        dépasserait de 440 $ le crédit nouveau émis pour fin cette produc-
        tion nouvelle, ce qui fausserait la proposition de Douglas voulant
        que toute production nouvelle soit financée par du crédit nouveau.
        Il ne serait pas convenable, non plus, de faire entrer ce profit avec
        les  autres  frais dans  le  montant  avancé  par  le  banquier  au  mar-
        chand, en portant cette avance à 4840 $ et en lui disant de ne rap-
        porter que 4400 $, gardant les 440 $ pour son profit: ce serait payer
        le marchand pour un travail qu’il n’a pas encore fait.
            Le profit du marchand doit lui venir d’une autre source que du
        porte-monnaie de l’acheteur, et lui venir seulement après qu’il aura
        accompli sa vente.
            Le  prix de  vente  ne  comprendra  donc pas  le  profit du  mar-
        chand. Cela évitera la hausse des prix provenant de la tendance
        qu’ont  trop de marchands à hausser leur pourcentage  de profit
        quand le commerce va bien. Or, sous un régime financier crédi-
        tiste, le commerce irait toujours bien, puisque le problème pure-
        ment financier n’existerait plus; en tirer parti pour se permettre des
        profits exagérés serait conduire à l’inflation des prix, alors qu’au
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