Page 265 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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33. Une finance saine et efficace 263
moins de l’emploi. C’est- à-dire que le dividende
doit progressivement déplacer les émoluments et
les salaires.
Comment financer la production
Mais, où prendre l’argent, le crédit financier, ces «chiffres légali-
sés», pour le service d’un système de finance conforme aux
propositions de Douglas, énoncées ci-devant ?
Les crédits nécessaires pour financer la production et la distri-
bution seraient puisés à la source dans le crédit financier du pays,
basé sur l’immense crédit réel du pays.
Cela ne nécessiterait aucun bouleversement des structures éta-
blies. Les entreprises privées de meureraient entreprises privées.
Même les banques pourraient demeurer ce qu’elles sont, des en-
treprises privées. C’est par elles que le crédit financier serait cana-
lisé pour ses émissions et pour ses retours à la source.
Les banques possèdent, en effet, tout le mécanisme, toutes les
installations voulues, avec un réseau de succursales bien établi,
et un personnel compétent et entraîné pour accomplir merveilleu-
sement ce service. Elles pourraient continuer de trouver dans ces
fonctions la récompense due à leurs services. Être responsables
des avances de crédits à la production. Se charger aussi des opéra-
tions comptables relatives au crédit à la consommation (dividende
et escompte compensé), et en recevoir une juste rétribution. Mais
le crédit dont elles traiteraient ainsi demeurerait une propriété de
la société, et leurs opérations devraient tenir compte de l’objectif
d’un système financier respectant la fin et les principes exposés
ci-dessus.
On peut concevoir diverses méthodes pour la mise en applica-
tion des propositions énoncées par Douglas. Mais les meilleures
méthodes sont certainement celles qui le feraient efficacement tout
en effectuant le moins possible de changement dans les institu-
tions existantes.
Vous dites que les banques à chartes pourraient être respon-
sables des avances de crédit à la production. Voulez-vous dire
que les producteurs continueraient à s’adresser aux banques
pour financer leurs dépenses en attendant de vendre leurs
produits ?
Mais oui. Il faut un service de cette sorte, et les banques sont