Page 134 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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21. C. H. Douglas

            Le grand génie auquel le monde moderne doit

                 la lumineuse doctrine du Crédit Social
           Le 29 septembre de chaque année, depuis quatorze ans, rap-
        pelle aux créditistes le décès de l’éminent fondateur de leur école
        d’idée, l’ingénieur économiste Douglas. C’est ce jour-là, en effet, en
        1952, en la fête de saint Michel, que Douglas décédait à sa maison
        de Fearnan, en Écosse, à l’âge de 73 ans.

           Qui était Douglas et comment en est-il venu à s’occuper de la
        question d’argent et du crédit?

           Clifford Hugh Douglas naquit en Écosse, en 1879. Diplômé de
        l’université  de Cambridge,  avec  grands  honneurs  en  mathémati-
        ques, il choisit la profession d’ingénieur.
           Douglas  fut  membre  du  personnel  de  la  compagnie  Westin-
        ghouse pour laquelle il travailla aux États-Unis. Puis il fut envoyé
        en Inde, alors colonie britannique,  comme ingénieur  en chef de
        reconstruction pour la branche anglaise de la Westinghouse.

           Plus tard, il fut, en Amérique du Sud, assistant de l’ingénieur en
        chef de la compagnie de chemin de fer Buenos Aires & Pacifique.

           Rentrant en Angleterre, il devint ingénieur en chef du train tun-
        nel électrique du bureau de poste de Londres puis, pendant la pre-
        mière guerre mondiale,  assistant  directeur de l’avionnerie Royal
        Aircraft Works de Farmborough.

           Après la guerre, il se fit constructeur de yachts, entreprise dans
        laquelle il fut aidé par Madame Douglas, elle-même ingénieur.
           Dans  sa carrière d’ingénieur,  Douglas  devait  s’attaquer  à des
        problèmes d’ordre physique et les résoudre. Mais il constata gra-
        duellement  que si la solution de problèmes physiques était  tou-
        jours possible, bien des entreprises se trouvaient bloquées par des
        problèmes purement financiers.

           Dans une conférence au Canadian Club d’Ottawa, en 1923, Dou-
        glas raconta lui-même comment il était venu à explorer le pourquoi
        et le comment d’un système financier dont le comportement res-
        semble à celui d’un grand malade ou d’un criminel accompli.

           Lorsqu’il était  aux  Indes, vers 1908,  le gouvernement l’avait
        chargé  de faire le relevé  des possibilités hydro-électriques d’un
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