Page 135 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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vaste territoire. Il y trouva beaucoup de pouvoir d’eau. Il en fit rap-
port à Calcutta et demanda ce qu’il fallait en faire. C’est bien, lui
répondit-on. Mais impossible de procéder, il n’y a pas d’argent.
Douglas trouva la décision regrettable. L’Inde avait grand besoin
d’électricité et à cette époque, les manufacturiers de l’Angleterre, à
court de commandes, livraient leur machinerie à bon marché.
C’est un peu avant la première guerre mondiale que Douglas fut
employé par le gouvernement anglais, à la construction d’un train
tunnel électrique pour la poste. Aucune difficulté d’exécution. Tout
allait bien, quand soudain Douglas reçut l’ordre de payer les hom-
mes et de suspendre les travaux. Toujours pour la même raison,
pas d’argent.
Pendant la guerre, Douglas fut envoyé à Farmborough, pour
mettre de l’ordre dans la comptabilité d’une avionnerie royale. Il ne
tarda pas à remarquer que chaque semaine, la somme des prix de
revient dépassait toujours l’argent distribué au cours de la produc-
tion de la semaine. S’il en était ainsi dans toutes les industries, ce
qu’il vérifia être le cas, comment le pouvoir d’achat total distribué
pouvait-il payer les prix de la production faite?
Douglas remarqua bien aussi qu’une fois la guerre déclarée, il
n’était plus question de manque d’argent. L’argent n’avait donc rien
de sacré. L’argent pouvait surgir subito. Et donc, tout ce qui était
physiquement possible pourrait le devenir financièrement, en tout
temps, comme pendant les hostilités.
Ces observations et d’autres frappèrent l’esprit de Douglas. Il
décida de situer et de mettre à jour les vices du système financier.
Puis en ingénieur, de chercher, découvrir et formuler des principes
en vue de conformer en tout temps la finance aux réalités. Ce que
depuis, on a appelé le Crédit Social.
Arme efficace contre le communisme
Je n’ai pas l’intention d’exposer ici le système de Douglas. Je
tiens plutôt, en rappelant son souvenir, à dire comment la Provi-
dence s’est servie de lui pour offrir au monde une arme efficace à
utiliser contre le communisme sur le plan temporel.
Le communisme est le plus terrible fléau qu’ait connu l’huma-
nité. Il ne respecte aucune valeur. Pour lui, Dieu n’existe pas. Pour
lui, l’âme ne compte pas. Pour lui, l’homme n’est qu’un instrument
à exploiter ou à supprimer. Le communisme rejette le droit de pro-