Page 132 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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130 20. Le Jubilé d’Or du Crédit Social
Quelle prise auraient encore les théories économiques du com-
munisme sur un peuple dont chaque citoyen serait un capitaliste
né, assuré de l’être jusqu’à sa mort, avec la garantie d’un revenu
conditionné seulement par les possibilités physiques de fournir les
biens et les services réclamés par les besoins?
N’avons-nous pas raison de dire que, sur le plan temporel, le
Crédit Social, tel que conçu et défini par Douglas, offre une arme
puissante contre l’envahissement du communisme? Nous en ren-
dons gloire à Douglas. Mais nous bénissons aussi la divine Pro-
vidence qui, dans ses desseins, a suscité cet homme de génie à
l’heure où le monde en avait le plus besoin pour faire échec aux ar-
guments du communisme. Mais malheureusement, aucun gouver-
nement du monde libre n’a encore adopté les propositions de Dou-
glas. C’est pourquoi le communisme continue de faire des adeptes.
Sans le Crédit Social, la propagande communiste n’affronte que
des hommes de droite aux mains vides.
Il est clair qu’aujourd’hui, les individus sont plus subordonnés
au groupe qu’ils ne l’étaient, il y a cinquante ans. Les gouverne-
ments dominent et dictent les citoyens, alors que la fonction propre
d’un gouvernement est de servir, d’enlever les obstacles que seul
lui, peut enlever, afin que les personnes, les familles et les insti-
tutions libres puissent voir elles-mêmes à leurs propres affaires.
N’est-ce pas en invoquant l’insuffisance financière des familles et
des commissions scolaires, au lieu de corriger cette insuffisance,
que notre gouvernement de Québec s’est emparé de tout notre
système scolaire par le Bill 60, avec toutes les suites lamentables
de cet empiètement sur les fonctions des parents et de leurs institu-
tions locales? C’est là un exemple, il y en a une multitude d’autres.
Toute la politique se ressent du désordre économique, du désor-
dre financier actuel. La dictature financière sur l’économie conduit
à la dictature de l’État sur les personnes. Sous prétexte de bien
commun, qui n’en est pas du tout, on centralise, on planifie, on
embrigade, nationalement d’abord, puis dans chaque pays. Puis,
toujours sous prétexte de bien commun, international cette fois, on
est dirigé vers un gouvernement mondial. Avec une politique mon-
diale qui ne pourra être qu’en des mains communistes, en vertu de
la «démocratie du nombre», puisque déjà la moitié de la population
du globe est sous contrôle communiste. Et la peste s’étend.
Comme Pie XII et comme les autres Papes qui l’ont précédé,