Page 121 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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18. Demander le Crédit Social à Marie 119
êtes embauchés. Non pas seulement si l’entreprise fait de l’argent.
Non pas seulement en temps de «boom» ou en temps de guerre.
Mais « sans interruption ».
Assurer quoi sans interruption? Assurer «les conditions maté-
rielles dans lesquelles pourra se développer pleinement la vie
individuelle des citoyens». Se développer «pleinement», pas au
quart ou à moitié, pas un développement limité par la petitesse
d’une ration accordée après des enquêtes humiliantes, prolongées
et répétées qui tendent à avilir la personne au lieu de lui faciliter
son épanouissement. Et ce n’est pas tant la vie collective qui doit
pouvoir se développer pleinement, mais, toujours dans le texte, la
vie «individuelle» des citoyens, la vie de chaque personne.
Détrôner Mammon
Vous ne trouvez rien de tout cela facilité, encore moins garanti,
dans l’économie viciée de la racine au sommet par le système
financier actuel. Le système financier contrôle toute l’économie
au lieu de lui être assoupli en vue de sa véritable fin. C’est Mam-
mon installé comme gérant entre les dons de Dieu et les hommes
enfants de Dieu. Et les gouvernements de nos pays pourtant chré-
tiens acceptent cette gérance, cette dictature de Mammon, cette
perversion des fins propres de l’économie.
Le progrès matériel moderne devrait débarrasser les hom-
mes des soucis du pain matériel et leur permettre de se livrer à
d’autres fonctions humaines, plus nobles, plus culturelles, plus
spirituelles, plus enrichissantes pour tout l’homme, que la seule
fonction économique. C’est ce que ferait une économie créditiste.
Demander le Crédit Social à la sainte Vierge, c’est donc lui de-
mander de mettre fin à l’hérésie de l’argent, au culte de Mammon,
à la perversion de la vie économique, à l’asservissement et à l’avi-
lissement des personnes par la dictature de l’argent. Les créditistes
de Vers Demain ne négligent rien pour répandre la lumière du Cré-
dit Social, pour faire prévaloir la conception créditiste de la distribu-
tion de la richesse à tous, pour rappeler la fin de l’économie, qui est
le service des besoins humains et non pas la poursuite de l’argent.
Mais à nos efforts, nous ajoutons le recours au Ciel car les puissan-
ces sataniques en arrière de la dictature financière sont tellement
retranchées, que les gouvernements n’osent pas y toucher. Elles
réussissent même à clore des lèvres qui devraient s’ouvrir pour dé-
noncer ce monstre, source d’injustices, de souffrances imméritées,