Page 118 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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18. Demander le Crédit Social à Marie

        Pour distribuer l’abondance - Le pain quotidien à tous
           Permettre le plein développement de la personne
             Détrôner Mammon - Enrayer le communisme

           Une personne nous écrit:
           Je suis abonnée à votre journal Vers Demain. Je le trouve beau
        et  intéressant.  Mais dans votre  dernier  numéro,  une photo pré-
        sente une pancarte avec l’inscription: «Ô Marie, Reine du monde,
        donnez-nous le Crédit Social.» Je me demande s’il est ainsi permis
        de demander le Crédit Social à la Sainte Vierge.

                        Une doctrine, pas un parti
           Peut-être cette abonnée de récente date pense-t-elle que cette
        prière veut dire: Faites le parti du Crédit Social arriver au pouvoir!
        Si c’était cela la demande, notre correspondante pourrait bien être
        choquée. Mais ce n’est nullement le cas. Le journal Vers Demain est
        propagé par les Bérets Blancs. Or, tout le monde devrait bien savoir
        aujourd’hui que les Bérets Blancs ne s’occupent pas de campagnes
        électorales. Ils ne font partie d’aucun parti politique, pas plus de
        celui qui ose s’appeler Crédit Social que des autres.

           D’ailleurs, le Crédit Social est une doctrine et non pas un parti.
        Ceux qui prennent les mots «Crédit Social» pour désigner un parti
        politique prostituent un terme noble pour étiqueter une vulgaire
        course au pouvoir.

                           À tous, le nécessaire
           Le Crédit Social est une doctrine économique et sociale qui pré-
        sente une conception nouvelle de la distribution des biens tem-
        porels. Entre autres, une économie créditiste garantirait à tous et
        à chacun une part de la production de leur pays. À tous, pas seu-
        lement à ceux qui gagnent des salaires. À tous, enfants, malades,
        vieillards, femmes et filles à la maison, aux inemployables comme
        aux employés. À tous et à chacun, une part au moins suffisante
        pour couvrir les besoins primaires de la vie. Sans autre condition
        que l’existence d’une suffisance de biens.
           Or, au Canada comme dans tous les autres pays ‘modernement’
        outillés, la capacité actuelle de production est plus que suffisante
        pour pouvoir fournir à tous, les biens nécessaires à la vie. Devant
        tant de possibilités, il n’est pas permis de laisser un seul être hu-
        main dans l’indigence, dans la privation du nécessaire.
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