Page 107 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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15. Qu’est-ce que l’inflation ?    105

            Payer le juste prix, le prix de revient de la production, est juste
        pour le producteur mais il ne l’est pas pour le consommateur.
            Si par exemple, la production totale du Canada est de 50 mil-
        liards dans une année, et si dans la même période, la consomma-
        tion totale de produits consommables, plus usure de produits dura-
        bles, plus matériaux employés; si toute cette consommation forme
        un total de 40 milliards seulement, le prix à payer doit être seule-
        ment de 40 milliards et non pas de 50 milliards. D’où une escompte
        de 10 sur 50, ou 20 pour cent, sur tous les prix de revient sur tous
        les produits achetés par les consommateurs. Ce qui est exacte-
        ment le contraire de l’inflation.
            On ne peut  pas consommer ce qui n’a  pas été  produit.  La
        consommation totale ne peut donc jamais dépasser la production
        totale,  à  moins d’une  catastrophe  qui anéantirait  la  production
        avant qu’elle ait servi.
            La consommation est même généralement assez en dessous
        de la production, comme on le constate par les produits non ven-
        dus et par les produits qui n’ont pas été produits par crainte de ne
        pas pouvoir les vendre.
            Encore une fois, cela n’empêcherait pas le producteur d’obtenir
        le prix de revient pour les produits qu’il écoule. Ce qu’il n’obtien-
        drait pas des acheteurs, à cause de l’escompte, lui serait fourni par
        l’organisme financier du système.
            En effet, le système proposé par Douglas est un système sou-
        ple qui se plie à toutes les situations réelles de la vie économique;
        qui la suit dans ses développements jusqu’à n’importe quel de-
        gré de progrès, de mécanisation, de motorisation, d’automation,
        pour tout ce qui répond aux besoins légitimes de la production,
        besoins d’ordre public comme d’ordre privé.
            La finance d’une économie créditiste est une finance de ser-
        vice, non pas une finance d’entrave, ni de conditionnement, ni de
        domination.


             «Le Christ s’est incarné dans notre humanité, il y a deux mille
           ans. Il est venu chercher des disciples à qui Il a donné son baptême.
           Le rôle du chrétien, c’est d’incarner le Christ en lui-même d’abord,
           puis autour de lui dans le milieu où il vit.» — Gilberte Côté-Mercier
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