Page 106 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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104    15. Qu’est-ce que l’inflation ?

            Selon la phrase qui termine une brochure écrite par un Père
        Dominicain qui, à cette époque, savait apprécier le Crédit Social et
        motiver cette appréciation:

             «Si vous ne voulez ni du socialisme ni du communisme, op-
        posez-leur le Crédit Social. Il met entre vos mains une arme terri-
        ble contre ces ennemis.»
            L’arme est toujours là, messieurs. Elle ne demande qu’à être
        utilisée. Quel cas en font les hommes de droite aux mains vides?
                           Prix allégés et ajustés
            Dans une économie de Crédit Social, la comptabilité du prix
        de revient continuerait de se faire comme aujourd’hui, par l’addi-
        tion de toutes les dépenses encourues en cours de production.
        Dépenses qui seraient diminuées par unité de production, à me-
        sure que le progrès réduit la nécessité de labeur humain.
            Les prix seraient aussi allégés du fardeau des taxes, dans la
        mesure où une économie adéquatement financée, selon les pro-
        positions du Crédit Social, n’aurait plus besoin des mains ni du nez
        du gouvernement.  Dans  son ensemble,  d’ailleurs,  un organisme
        économique ainsi financé donnerait congé au gouvernement pour
        une multitude de fonctions qui ne sont pas de son rôle propre, mais
        qui seraient assumées respectivement par des personnes respon-
        sables, des familles responsables, des associations libres, compé-
        tentes et responsables.
            Le Crédit Social finance automatiquement toute production et
        fait payer toute consommation. Quoiqu’il arrive au prix de revient,
        il ne peut y avoir d’inflation dans les prix à payer par les ache-
        teurs, dans un système financier de Crédit Social, grâce à son mé-
        canisme d’ajustement des prix. Ce mécanisme est un régulateur.
        Il laisse le producteur ou le marchand mettre toutes ses dépenses
        plus un profit raisonnable dans son prix de revient. Mais l’acheteur
        ne paie pas tout ce prix de revient.
            Le prix payé par l’acheteur n’est pas laissé au niveau de la
        production mais abaissé par un escompte général, au niveau de la
        consommation. Autrement dit, la population dans son ensemble,
        ne doit pas avoir à payer le prix de tout ce qui a été produit mais
        seulement le prix de ce qui a été consommé. Et c’est pour cela
        qu’on dit ajustement des prix.
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