Page 220 - Sous le Signe de l'Abondance
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220   Chapitre 43

            Deuxième difficulté aplanie
            La  deuxième  cause,  c’est  l’instabilité  de  la  valeur  d’achat  de
        l’argent dans son propre pays.
            Dans le commerce international, il s’écoule un certain temps
        entre la commande et le paiement de la marchandise reçue. Le prix
        est accepté et les traites sont tirées en même temps que la com-
        mande.
            Un Français me vend des articles parisiens pour une valeur de
        8000 francs. J’accepte une traite qui me fera lui verser, dans six
        mois, disons 200 dollars canadiens (cours du change au moment
        de l’achat).
            Si, dans six mois, la restriction de l’argent a fait monter la va-
        leur du dollar canadien, je me priverai d’autant de pouvoir d’achat
        en payant 200 $ dans six mois qu’en payant 250 $ aujourd’hui, au
        moment de l’achat. C’est une injustice dont le risque est toujours
        suspendu sur la tête des exportateurs et des importateurs, avec les
        inflations et déflations continuelles du système.
            Le Crédit Social, en maintenant toujours le volume de l’argent
        au  niveau  du  volume  de  la  production,  maintiendrait  beaucoup
        mieux la stabilité dans la valeur de l’unité monétaire du pays cré-
        ditiste.
            Les commerçants étrangers sauraient ce que signifiera la pias-
        tre canadienne créditiste dans six mois ou un an: elle signifiera en-
        core la même chose qu’à l’heure de la vente ou de l’achat.
            Le commerce avec un pays créditiste serait donc recherché.
        Ceux qui disent que le Crédit Social nuirait au commerce interna-
        tional disent exactement le contraire de ce qui est à prévoir C’est
        parce qu’ils ignorent ce qu’est le Crédit Social, ou ils ignorent ce
        qu’est le commerce international.
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