Page 216 - Sous le Signe de l'Abondance
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Chapitre 43

           Crédit Social et commerce international


            (Article  de  Louis  Even,  paru  dans  Vers  Demain  du  15  mars
        1944.)
                        Une question, une réponse
            Il n’est pas rare d’entendre l’objection suivante contre le Crédit
        Social:
            «Mais comment va se faire le commerce international avec l’ar-
        gent du Crédit Social? Comment cet argent-là va-t-il être accepté à
        l’étranger?»
            Une réponse très simple:
            «La  nature  de  l’argent  du  Crédit  Social  serait  exactement  la
        même  que  la  nature  de  l’argent  d’aujourd’hui.  Même  forme  et
        même  sorte  de  métal  ou  de  papier,  même  manière  de  tenir  les
        comptes et de transférer les débits et les crédits».
            La question tombe donc d’elle-même.
            Toutefois,  quelques  notions  sur  le  commerce  international
        auront  l’avantage  de  montrer  que,  sous  un  régime  créditiste,  le
        commerce international rencontrerait beaucoup moins de frictions
        que sous le régime actuel, même si le régime créditiste n’existait
        que d’un côté de la frontière.

                       Importations et exportations
            Le commerce international consiste dans les échanges com-
        merciaux dépassant les frontières du pays.
            Acheter du café au Brésil, des oranges en Floride ou en Califor-
        nie, de la soie au Japon, du coton aux Etats-Unis, du vin en France,
        de la coutellerie en Angleterre, c’est, pour les Canadiens, faire des
        importations.  C’est  du  commerce  international.  Les  importations
        font venir des produits de l’étranger.
            Vendre du papier canadien à New-York, du blé canadien en Eu-
        rope, du nickel à l’Allemagne, de l’aluminium au Japon, du poisson
        à l’Italie, du bacon aux Anglais, c’est pour le Canada faire des ex-
        portations. C’est encore du commerce international. Les exporta-
        tions font sortir les produits du pays et les expédient à l’étranger.
            Le  commerce  international  est  une  chose  saine.  C’est  tout  à
        fait dans l’ordre providentiel. Le bon Dieu a donné toute la terre à
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