Page 209 - Sous le Signe de l'Abondance
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Meilleure compréhension du Crédit Social 209
ou n’ont pas l’honnêteté de le dire. Nous n’avons donc aucune féli-
citations à faire à ces journalistes pour leurs propos mensongers et
leur campagne de désinformation.
Cet argument farfelu, qui dit que les Bérets Blancs veulent «im-
primer de l’argent sans limites», n’est pas nouveau, c’est même
l’argument préféré des Financiers, qu’ils n’ont pas cessé de col-
porter depuis des années, pour nuire aux véritables principes du
Crédit Social. C’est même ce que la plupart des livres d’économie
répètent faussement.
Alors, quand on leur parle de Crédit Social, ceux qui n’ont ja-
mais lu Vers Demain ne font que répéter les mensonges des fi-
nanciers: «Votre affaire, le Crédit Social, ça ne tient pas debout!
Voyons donc, imprimer de l’argent comme ça sans arrêt, ça va faire
de l’inflation!» Et en disant cela, ils pensent avoir tout dit du Crédit
Social, alors qu’ils ignorent tout du sujet, ne connaissant absolu-
ment rien de la circulation de l’argent sous un système créditiste,
rien de l’escompte compensé ou du dividende.
Ce dont ils ont entendu parler, c’est d’un faux Crédit Social, d’une
version falsifiée par les Financiers. Voici donc un résumé du vrai
Crédit Social, basé sur les deux brochures de Louis Even, Qu’est-ce
que le vrai Crédit Social?, et Une finance saine et efficace.
Comptabilité exacte
Tout d’abord, définissons les mots «crédit social»: au lieu d’avoir
un argent créé par les banques, à intérêt, un crédit bancaire, on
aurait un argent créé sans dette par la société, un crédit social. Le
système du Crédit Social ne vise à rien d’autre qu’à faire de l’argent
un reflet exact des réalités économiques. Il n’est donc aucunement
question dans le Crédit Social d’émettre ou imprimer de l’argent
n’importe comment, de façon irresponsable ou sans limites (comme
se plaisent à le faire croire les Financiers), ou selon les caprices des
politiciens au pouvoir. La vraie méthode proposée, la voici:
Le gouvernement nommerait une commission de comptables,
un organisme indépendant appelé «Office National de Crédit», qui
serait chargé d’établir une comptabilité exacte: l’argent serait émis
au rythme de la production, et retiré de la circulation au rythme
de la consommation. On aurait ainsi un équilibre constant entre
la capacité de produire et la capacité de payer, entre les prix et le
pouvoir d’achat.
Ce que les Bérets Blancs demandent, c’est que le gouverne-
ment cesse d’emprunter des banques privées de l’argent qu’il peut