Page 192 - Sous le Signe de l'Abondance
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192 Chapitre 39
de fournitures et d’équipements doivent être
fabriqués pour tenir occupés ces employés de
bureaux; des systèmes pour les transporter
de leur maison à leur lieu de travail, et vice
et versa, doivent être installés; une grande
quantité de pétrole doit être extraite, raffi-
née, transportée puis brûlée pour les trans-
porter et chauffer les édifices à bureaux, et
ainsi de suite.
«Des années de lavage de cerveau par
les médias sur la nécessité de créer des em-
plois nous a empêché de voir le fait que la poursuite délibérée du
“plein emploi” ne peut que mener à l’inefficacité... Le plein emploi
convient à des fonctionnaires bornés, mais pas à des créatures por-
tant le sceau de la divinité. (...)
«Les écologistes visent à augmenter l’efficacité en encou-
rageant le recyclage et la conservation, mais cela signifie moins
d’emplois, donc moins d’argent dans les mains des consomma-
teurs, moins de ventes et plus de fermetures, donc encore moins
d’emplois, plus de désespoir, et la volonté de faire n’importe quoi
pour avoir de l’argent... même si ça pollue le corps et l’âme.
Pour corriger le problème
«En réalité, la seule manière de faire face à ce problème de
pollution et de détérioration est d’enlever l’incitiatif à l’abus. Le
principal moteur de gaspillage économique est l’emphase mise
sur la production comme une fin, pour faire face au défaut dans
le système de distribution du revenu. Enlever ce défaut du méca-
nisme de distribution amènerait les gens à cesser de construire
des biens de capital que personne ne désire. Cela permettrait une
évaluation rationnelle et équilibrée de notre situation environne-
mentale, et offrirait la plus grande gamme possible pour corriger
la situation.
«La première étape vers une régénération économique et en-
vironnementale est d’augmenter le revenu des consommateurs.
Par “revenu”, nous voulons bien sûr dire “pouvoir d’achat réel”
— pas une dette recyclée. Les banques créent des milliards de
dollars chaque jour, basés sur les richesses réelles produites par
la population, et en conséquence, le pays patauge dans les dettes.
On pourrait ordonner à ces mêmes institutions de créer de l’ar-
gent sans dette et, pour équilibrer les prix et le pouvoir d’achat,