Page 17 - Sous le Signe de l'Abondance
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Chapitre 2
L’économique
Lorsqu’on parle d’économie, plusieurs sont tentés de penser
à l’épargne. Ne nous a-t-on pas souvent dit: Economisez votre ar-
gent, économisez vos forces? Et dans ces occasions, on voulait
clairement nous dire: Epargnez, ne dépensez pas.
Tout de même, on a aussi entendu dans le peuple la réflexion:
Voilà de l’économie qui n’est pas économique! Ce qui prouve que,
sans être exercé aux subtilités du dictionnaire, le peuple accorde
déjà un sens plus étendu au mot économie.
Puis, les petites filles de quatrième année primaire ne commen-
cent-elles pas déjà l’étude de l’économie domestique? De l’écono-
mie domestique à l’économie politique, ce n’est plus que question
d’extension.
Deux racines grecques: Oikia, maison; nomos, règle.
Il s’agit donc de la bonne règlementation d’une maison, de l’or-
dre dans l’emploi des biens de la maison.
Economie domestique: bonne conduite des affaires dans le
foyer domestique.
Economie politique: bonne conduite des affaires de la grande
maison commune, de la nation.
Mais pourquoi «bonne conduite»? Quand est-ce que la condui-
te des affaires de la petite ou de la grande maison, de la famille ou
de la nation, peut être appelée bonne? Lorsqu’elle atteint sa fin.
Une chose est bonne lorsqu’elle donne les résultats pour les-
quels elle fut instituée.
Fin de l’économique
L’homme se livre à diverses activités et poursuit diverses fins,
dans divers ordres, dans divers domaines.
Il y a, par exemple, les activités normales de l’homme, qui
concernent ses rapports avec sa fin dernière.
Les activités culturelles concernent son développement intel-
lectuel, l’ornementation de son esprit, la formation de son carac-
tère.
Dans ses rapports avec le bien général de la société, l’homme
se livre à des activités sociales.