Page 13 - Sous le Signe de l'Abondance
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Chapitre 1
Quelques principes
L’homme, personne
L’homme est une personne. Pas un simple animal.
Toutes les personnes vivent en société. Plus les personnes sont
parfaites, plus la vie en société est parfaite. La société des anges est
plus parfaite que la société des hommes. Quant aux trois person-
nes divines, elles vivent dans une société infiniment intime, sans
pour cela se confondre.
La société divine est d’ailleurs proposée à l’homme comme
modèle: «Mon Père, faites qu’ils soient un comme nous sommes
un.» (Jean 17, 21.)
Donc les hommes, étant des personnes, vivent eux aussi en so-
ciété. L’association répond à un besoin de la nature chez l’homme.
L’homme, être sociable
C’est de deux manières que la vie en société répond à la nature
de l’homme:
Parce que la personne humaine est un univers à l’image de
Dieu, et qui reçoit du modèle dont elle est l’image la tendance à se
donner, à communiquer les richesses qu’elle possède.
Parce que c’est aussi un univers d’indigence au temporel com-
me au spirituel. L’être humain a besoin des autres êtres humains
pour sortir de son indigence. Besoin des autres physiquement,
pour sa conception, pour sa naissance, pour sa croissance. Intel-
lectuellement aussi: sans l’enseignement reçu, quel niveau intellec-
tuel atteindraient des êtres qui naissent ignorants?
Nous ne parlerons pas ici de ses indigences spirituelles et du
besoin qu’il a de la société appelée Eglise.
Nous nous bornons dans nos études à l’ordre temporel; sans
pour cela perdre de vue la subordination de l’ordre temporel à l’or-
dre spirituel, parce que c’est le même homme qui est concerné
dans le temporel et dans le spirituel, et parce que la fin dernière de
cet homme prime sur toutes les fins intermédiaires.
Bien commun
Toute association existe pour un but. Le but de l’association
est un certain bien commun variant avec le genre d’association.
Mais c’est toujours le bien de tous et de chacun des membres de