Page 28 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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Chapitre 2
Trois mots importants
Toute discussion du système monétaire ramène fré-
quemment trois mots dont on fausse le sens étrangement.
Il convient de les expliquer dès l’abord si nous voulons
comprendre clairement pourquoi les opérations du sys-
tème monétaire produisent une insuffisance chronique et
toujours plus prononcée du pouvoir d’achat. Il s’agit de
richesse, crédit et monnaie. Ces trois choses sont étroite-
ment liées ensemble, mais cependant très distinctes.
RICHESSE
Larousse définit la richesse une «abondance de
biens.» La richesse consiste donc surtout en produits.
Bien des auteurs étendent le sens du mot richesse à tout
ce qui satisfait directement ou indirectement les désirs
de l’homme, ce qui comprend, non seulement les pro-
duits matériels, mais aussi les services (du médecin, du
professeur), etc.
Considérée au point de vue national, la richesse doit
embrasser, comme partie très importante, l’immense hé-
ritage intellectuel que nous ont légué nos ancêtres. Que
seraient les abondantes ressources naturelles, les forêts,
les mines, les fermes et les manufactures qui enrichissent
le Canada d’aujourd’hui si nos ancêtres ne nous avaient
légué des connaissances scientifiques bien établies. Cet-
te partie de notre richesse est un actif appartenant à la
nation tout entière.
«Le système de production économique moderne
n’est pas un système de production individuelle. C’est
de plus en plus un ensemble synthétique de biens dont
l’existence est surtout due principalement à l’emploi de
la force motrice, aux procédés scientifiques modernes
et aux organisations de toutes sortes.» (Douglas, à Oslo,
Norvège, fév. 1935.)
La richesse réelle d’une personne ou d’une nation,
peut être mesurée par l’aptitude de cette personne ou