Page 275 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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33. Une finance saine et efficace 273
bancaire, se trouve être, en quelque sorte, l’agent de la commu-
nauté pour la canalisation, aller et retour, du crédit financier basé
sur le crédit réel du pays.
Le Crédit Social est un ferme défenseur de la propriété privée.
Mais toute entreprise privée a tout de même une fonction sociale
à remplir, fonction dont elle s’acquitterait automatiquement par le
simple jeu d’un système financier créditiste fidèle aux propositions
énoncées par Douglas.
Mais quand, comment et de quelle manière le marchand va-t-il
toucher ce profit de la part de la société?
Toujours par le canal de la banque à charte qui tire ce crédit de
la source sociale, la Banque centrale ou l’Office National de Crédit.
Le marchand a deux comptes à sa banque: le compte de son
crédit à découvert, dans lequel la banque tient l’état des avances
de crédit faites au marchand et du remboursement de ces crédits.
L’autre, son compte personnel, où le marchand peut déposer ses
épargnes, sur lequel il peut tirer des chèques pour ses affaires per-
sonnelles, contre lequel il peut obtenir du numéraire, etc., comme
n’importe quel particulier.
A mesure que le marchand vend ses produits, il en apporte le
paiement à sa banque, qui l’inscrit comme remboursement de cré-
dit dans le premier des comptes mentionnés. En même temps, le
banquier inscrit dans l’autre compte, dans le compte personnel du
marchand, le profit auquel cette tranche de vente lui donne droit,
d’après le pourcentage convenu pour son genre de commerce.
Pour cette inscription, faite au nom de la société, le banquier tire
un chèque sur le crédit national, c’est-à-dire sur la Banque centrale.
Par exemple, si le pourcentage convenu de profit est établi à
10 pour cent, à chaque 100 dollars que le marchand apporte à titre
de remboursement, le banquier crédite le premier compte de 100
$, qui entrent ainsi dans la voie de retour du crédit vers sa source,
et le banquier inscrit 10 $ au crédit du compte personnel du mar-
chand.
Pour tous les services de comptabilité rendus sans être payés
par les clients (avances de crédit sans intérêt, profits aux détaillants,
dividendes périodiques à tous), le banquier est rétribué par la
Banque centrale selon des normes convenues.