Page 253 - Sous le Signe de l'Abondance
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Chapitre 50
Le Crédit Social aux États-Unis en 1932
Voté par 2 9 députés contre 60
(Article d’Alain Pilote, paru dans Vers Demain de juillet-août
1985.)
Il est évident que le Crédit Social est la solution pour les Etats-
Unis, et pour chaque pays dans le monde. Alors, comment le Crédit
Social peut-il est appliqué aux Etats-Unis? Si les Républicains et
les Démocrates ne veulent pas l’inclure dans leur programme, les
Américains doivent-ils alors voter pour un nouveau parti?
Le «bill Goldsborough»
Non, pas besoin de nouveaux partis; seule l’éducation du peu-
ple est nécessaire. Quand les pressions provenant du peuple se-
ront assez fortes, tous les partis seront d’accord pour adopter la
réforme du Crédit Social. Un bel exemple de cela peut être trouvé
dans le «bill Goldsborough» de 1932, qu’un auteur a décrit comme
étant «la réforme monétaire qui est venue le plus près de réussir
en vue de l’établissement d’une monnaie véritablement saine aux
Etats-Unis»:
«Une majorité écrasante des membres du Congrès américain
(2 9 contre 60) était déjà en faveur de cette loi en 1932; et cela
dure encore depuis, sous une forme ou sous une autre. Seul l’es-
poir futile que le nouveau Président d’alors (Roosevelt) puisse
rétablir la prospérité sans abandonner le système d’argent-dette
dont l’Amérique avait hérité, empêcha le Crédit Social de devenir
la loi des Etats-Unis. En 1936, lorsque le “New Deal” (solution
de Roosevelt) se montra incapable de régler efficacement la crise
économique, les partisans du Crédit Social revinrent en force.
Le dernier effort significatif pour gagner son adoption survint en
193 .» (W. E. Turner, Stable Money, p. 167.)
Même le dividende et l’escompte compensé, deux éléments
essentiels du Crédit Social, étaient mentionnés dans ce projet de
loi, qui fut surnommé «bill Goldsborough», du nom du député dé-
mocrate du Maryland, T. Alan Goldsborough, qui le présenta en
Chambre pour la première fois le 2 mai 1932.
Deux personnes qui soutinrent le projet de loi retiennent par-
ticulièrement notre attention: Robert L.Owen, sénateur de l’Okla-
homa de 1907 à 1925 et directeur de banque pendant 46 ans, et