Page 251 - Sous le Signe de l'Abondance
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L’histoire du contrôle bancaire aux États-Unis 251
«Nous disons dans notre programme que nous croyons que
le droit de frapper et d’émettre la monnaie est une fonction du
gouvernement. Nous le croyons. Et ceux qui y sont opposés nous
disent que l’émission de papier-monnaie est une fonction de la
banque, et que le gouvernement doit se retirer des affaires de
la banque. Eh bien! moi je leur dis que l’émission de l’argent est
une fonction du gouvernement, et que les banques doivent se re-
tirer des affaires du gouvernement... Lorsque nous aurons rétabli
la monnaie de la Constitution, toutes les autres réformes néces-
saires seront possibles, mais avant que cela ne soit fait, aucune
autre réforme ne peut être accomplie.»
Le plus gigantesque trust
Et finalement, le 23 décembre 1913, le
Congrès américain votait la loi de la Réserve Fé-
dérale, qui enlevait au Congrès lui-même le pou-
voir de créer l’argent, et remettait ce pouvoir à
la «Federal Reserve Corporation». Un des rares
membres du Congrès qui avait compris tout l’en-
jeu de cette loi, Charles A. Lindbergh (le père du
célèbre aviateur), déclara: C.A. Lindbergh
«Cette loi établit le plus gigantesque trust sur terre. Lorsque
le Président (Wilson) signera ce projet de loi, le gouvernement
invisible du Pouvoir Monétaire sera légalisé... le pire crime légis-
latif de tous les temps est perpétré par cette loi sur la banque et
le numéraire.»
L’éducation du peuple
Qu’est-ce qui a permis aux banquiers d’obtenir finalement le
monopole complet du contrôle du crédit aux Etats-Unis? L’ignoran-
ce de la population sur la question monétaire. John Adams écrivait
à Thomas Jefferson, en 1787:
«Toutes les perplexités, désordres et misères ne proviennent
pas tant de défauts de la Constitution, du manque d’honneur ou
de vertu, que d’une ignorance complète de la nature de la mon-
naie, du crédit et de la circulation.»
Salmon P. Chase, Secrétaire du Trésor sous Lincoln, déclara
publiquement, peu après le passage de la loi des Banques Natio-
nales:
«Ma contribution au passage de la loi des Banques Nationales
fut la plus grande erreur financière de ma vie. Cette loi a établi un