Page 255 - Sous le Signe de l'Abondance
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Le Crédit Social aux États-Unis en 1932  255

        et les services désirés selon la pleine capacité des possibilités du
        commerce et de l’industrie des Etats-Unis... Le système actuel, qui
        émet l’argent à travers l’initiative privée pour le profit, résultant en
        fréquentes et désastreuses inflations et déflations, doit cesser.»
            Le projet de loi prévoyait aussi un escompte sur les prix à être
        remboursé aux marchands, et un dividende, devant commencer
        à $5 par mois (en 1932), à chaque citoyen de la nation. Plusieurs
        groupes témoignèrent en Chambre en faveur de ce projet de loi,
        faisant  ressortir  qu’il  contenait  tous  les  mécanismes  nécessaires
        pour empêcher toute inflation des prix.
                        Ignorance de la population

            Le plus ardent opposant à ce projet de loi au Sénat était Carter
        Glass, ancien Secrétaire du Trésor, et farouche partisan de la «Fe-
        deral Reserve» (contrôle privé de la monnaie). Aussi, le Secrétaire
        du  Trésor  (Ministre  des  Finances)  de  Roosevelt,  Henry  Morgen-
        thau, fortement opposé à toute réforme monétaire, disait qu’il valait
        mieux «donner une chance» au «New Deal» de Roosevelt.
            Ce qui aida le plus les adversaires du bill, c’est l’ignorance quasi
        totale de la question monétaire dans la population... et même dans
        le Sénat. Certains sénateurs, ignorant même jusqu’au mécanisme
        de la création de l’argent (crédit) par les banques, s’écriaient: «Mais
        le gouvernement ne peut pas créer de l’argent comme ça! Ça va
        faire de l’inflation!» Et d’autres, tout en admettant la nécessité de
        la création d’argent sans dette, ne voyaient pas la nécessité du di-
        vidende ou de l’escompte compensé. En fait, toutes ces objections
        tombent d’elles-mêmes après une étude un peu sérieuse du Crédit
        Social.
            Terminons  cet  article  avec  les
        citations  de  deux  grands  citoyens
        américains, Thomas Edison et Henry
        Ford:
            Edison:  «A  travers  notre  his-
        toire, quelques-uns des plus grands
        Américains  ont  chercher  à  casser
        l’empreinte hamiltonienne (l’argent-
        dette d’Alexander Hamilton) sur no-
        tre politique monétaire, dans le but
        d’y  substituer  une  monnaie  stable
        en  fonction  des  besoins  physiques
        de la nation. Un manque de compré-      H. Ford et T. Edison
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