Page 92 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
P. 92
Le Juste Prix 1
dance entre la comptabilité et les faits.
Pour tant soit peu qu’on remarque les escomptes
nombreux et complexes qui entrent dans les transac-
tions commerciales de tous les jours, on se rend compte
qu’un escompte uniforme, sur le prix au détail de tous
les produits vendus pour la consommation, serait chose
facile à enregistrer et à contrôler.
Le Juste Prix ne demande aucun bouleversement,
aucune modification de notre structure industrielle si ef-
ficace. Pas d’inutiles tentatives à établir des prix fixes,
nulle intervention du gouvernement dans les affaires de
l’industrie. L’initiative privée et la concurrence gardent
leur libre cours.
Le contrôle du crédit
Un autre trait important du Juste Prix, c’est qu’il laisse
le contrôle de l’utilisation du crédit entre les mains des
consommateurs eux-mêmes, puisque l’escompte s’ap-
plique seulement aux ventes faites. Le consommateur
reste donc libre de choisir les produits qui lui siéent.
Le Crédit créé par l’escompte pour augmenter le pou-
voir d’achat n’est émis qu’avec une vente de produits, de
sorte que le rapport entre les produits et la monnaie de-
meure exact et constant. Le Crédit Social prévient ainsi
les vagues d’inflation et d’affaissement qui suivent iné-
vitablement toute augmentation de monnaie, toute ex-
pansion de crédit sous le système actuel de dettes aux
banques. Le crédit créé par le juste prix ne peut servir
à la spéculation, car il ne prend naissance que par une
vente.
Il est particulièrement intéressant de remarquer que
l’émission de nouvelle monnaie par l’escompte national
de détail, au lieu d’augmenter le niveau général des prix,
est positivement l’instrument qui les diminue. Voilà qui
fait table rase des arguments qui prétendent que le Cré-
dit Social prône l’inflation. La plupart des autres propo-