Page 21 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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20   Chapitre 1

        est tel que 35 pour cent des gains des travailleurs vont en
        tribut au système, ce qui veut dire que toute personne qui
        travaille donne deux jours et quelques heures sur les six
        jours de sa semaine à nos maîtres les barons de l’argent.
            Les taxes montent toujours et ne suffisent même pas
        à payer l’intérêt, malgré les coupures qu’on a faites dans
        les services administratifs et sociaux.
            Les  dépenses  gouvernementales  occasionnées  par
        le  secours  aux  nécessiteux  et  les  entreprises  de  relè-
        vement  économique  augmentent  continuellement  et
        appellent de nouvelles taxes. Chaque nouveau budget
        confirme ces constatations. Dettes et taxes poursuivent
        leur ascension vertigineuse alors que s’appauvrissent le
        débiteur et contribuable. Au zénith de leur course, dont
        elles approchent rapidement, ce sera l’explosion, la ban-
        queroute  nationale.  Allons-nous  attendre  patiemment
        que se produise cette catastrophe?
            Ceux  qui  travaillent  gémissent  sous  le  fardeau  des
        impôts. Et pourtant les fonds prélevés sont insuffisants
        pour donner une part décente de nourriture, de vêtement
        et de logement aux sans-travail et à leurs familles.
            Un cinquième de nos travailleurs chôme. Victimes du
        système, la plupart de ces chômeurs ne demanderaient
        pas mieux que travailler, mais impossible de leur trouver
        des places. Il faut pourtant bien qu’ils vivent. Pour leur
        fournir nourriture, vêtements et abri, les secours directs,
        les camps de concentration, les entreprises de secours
        tirent sur les fonds du public, recueillis principalement au
        moyen de taxes, de sorte que ceux qui travaillent «em-
        ploient», pour ainsi dire, les victimes du chômage. Même
        si les fonds de secours nécessaires immédiatement sont
        prélevés au moyen d’obligations, achetées surtout par
        les banques, ces obligations devront être finalement re-
        tirées au moyen de taxes. On échafaude simplement des
        dettes futures sur les dettes présentes, on hypothèque
        l’avenir pour payer la confusion actuelle.
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