Page 21 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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est tel que 35 pour cent des gains des travailleurs vont en
tribut au système, ce qui veut dire que toute personne qui
travaille donne deux jours et quelques heures sur les six
jours de sa semaine à nos maîtres les barons de l’argent.
Les taxes montent toujours et ne suffisent même pas
à payer l’intérêt, malgré les coupures qu’on a faites dans
les services administratifs et sociaux.
Les dépenses gouvernementales occasionnées par
le secours aux nécessiteux et les entreprises de relè-
vement économique augmentent continuellement et
appellent de nouvelles taxes. Chaque nouveau budget
confirme ces constatations. Dettes et taxes poursuivent
leur ascension vertigineuse alors que s’appauvrissent le
débiteur et contribuable. Au zénith de leur course, dont
elles approchent rapidement, ce sera l’explosion, la ban-
queroute nationale. Allons-nous attendre patiemment
que se produise cette catastrophe?
Ceux qui travaillent gémissent sous le fardeau des
impôts. Et pourtant les fonds prélevés sont insuffisants
pour donner une part décente de nourriture, de vêtement
et de logement aux sans-travail et à leurs familles.
Un cinquième de nos travailleurs chôme. Victimes du
système, la plupart de ces chômeurs ne demanderaient
pas mieux que travailler, mais impossible de leur trouver
des places. Il faut pourtant bien qu’ils vivent. Pour leur
fournir nourriture, vêtements et abri, les secours directs,
les camps de concentration, les entreprises de secours
tirent sur les fonds du public, recueillis principalement au
moyen de taxes, de sorte que ceux qui travaillent «em-
ploient», pour ainsi dire, les victimes du chômage. Même
si les fonds de secours nécessaires immédiatement sont
prélevés au moyen d’obligations, achetées surtout par
les banques, ces obligations devront être finalement re-
tirées au moyen de taxes. On échafaude simplement des
dettes futures sur les dettes présentes, on hypothèque
l’avenir pour payer la confusion actuelle.