Page 20 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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La situation actuelle  1

                      Le paradoxe de l’abondance
            Grâce aux progrès continus de la science, nous som-
        mes enfin arrivés à l’âge si désiré de l’abondance. Les
        inventions  et  les  perfectionnements  technologiques
        ont  augmenté,  d’une  façon  presque  incroyable,  notre
        capacité  de  production  de  Richesse  Réelle.  Mais  nous
        n’avons pas établi un moyen adéquat de distribution et
        cette énorme richesse réelle du Canada ne pouvant at-
        teindre le consommateur, une bonne partie de la capa-
        cité de production doit rester inutilisée.
            Les producteurs cherchent à vendre. Les consomma-
        teurs voudraient acheter, mais ne le peuvent pas. Beau-
        coup  souffrent  du  froid,  de  la  faim  et  vivent  dans  des
        taudis. Ils ne peuvent se nourrir, se vêtir, se loger, parce
        qu’ils n’ont pas de monnaie pour acheter ce que le pro-
        ducteur de nourriture, de vêtements, de logement ne de-
        mande pas mieux que de vendre.
            Voilà le fameux paradoxe de «La pauvreté au sein de
        l’abondance» dont on parle si souvent — état humiliant
        de souffrance et de misère, chez une des plus riches na-
        tions de la terre. N’est-ce pas une insulte à l’intelligence
        humaine?
            La majeure partie de la population du Canada ne re-
        çoit pas assez pour vivre dans une sécurité raisonnable.
        Bien pis, nombreux sont ceux de nos citoyens qui doi-
        vent vivre de «secours direct», état d’abandon démora-
        lisant dans ses effets et ne donnant satisfaction à aucun
        point de vue. Son seul mérite est d’empêcher de mourir
        tout à fait ceux qui ne peuvent acheter les nécessités de
        l’existence... dans un siècle de lumière et d’abondance!
          Impôts, dettes — et le fardeau augmente toujours
            Les affaires sont stagnantes, faute de ventes, et nous
        nous débattons sous un fardeau de plus en plus écrasant
        d’impôts et de dettes. L’intérêt sur les dettes publiques de
        toutes sortes (fédérales, provinciales, municipales, etc.)
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