Page 147 - La démocratie économique vue à la lumière de la doctrine sociale de l'Église
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Un gouvernement mondial  147

        étudier et accepter le Crédit Social. Douglas écrivait ce qui suit en
        1924, dans son livre Social Credit:
            «En raison de son importance, la situation sera épouvanta-
        ble. Une période relativement courte permettra probablement de
        décider si nous pouvons maîtriser la puissante machine écono-
        mique et sociale que nous avons créée, ou si c’est elle qui nous
        maîtrisera. Durant cette période, la moindre impulsion de la part
        d’un groupe d’hommes, qui savent quoi faire et comment le faire,
        pourra être la différence entre un nouveau recul dans l’âge des
        ténèbres, ou l’avènement en pleine lumière d’une ère d’une telle
        splendeur, que nous pouvons à peine imaginer. C’est cette néces-
        sité de la connaissance du moment psychologique, et du choix de
        l’action appropriée, qui devrait être présente à l’esprit de cette
        minorité consciente de la gravité des temps présents.»
            Louis Even, à la fin d’un article écrit en 1970, initulé Crédit So-
        cial, oui — Parti, non, reprend cette idée de Douglas:
            «Les créditistes de Vers Demain maintiennent, comme Dou-
        glas, qu’en matière de Crédit Social, le travail efficace à faire est
        d’éclairer  la  population  sur le  monopole du crédit  financier, lui
        imputant les fruits mauvais dont il est la cause dans la vie des
        personnes, des familles, des institutions; et, en regard, exposer
        la doctrine lumineuse, si conforme au bon sens, du Crédit Social
        authentique. Ils s’efforcent aussi de développer chez eux-mêmes
        et rayonner l’esprit créditiste, si bien d’accord avec l’esprit évan-
        gélique: esprit de service et non de domination, et non de pour-
        suite insatiable d’argent ou de biens matériels qui est de même
        nature, avec des moyens moins puissants, que l’esprit des sei-
        gneurs de la haute finance.
            «Que vienne l’écroulement du système sous le poids de ses
        propres  énormités,  ou qu’adviennent  des  événements  maintes
        fois prédits par des âmes priviliégiées et dont on ne peut guère
        douter à la vue de la décadence des moeurs, de l’apostasie, de la
        paganisation des peuples qui furent chrétiens et les mieux nan-
        tis de biens matériels — dans l’un ou l’autre cas, les vivants ou
        survivants d’alors ne seront pas sans lumière pour se donner un
        organisme économique et social digne du nom.»
            Ce qu’il faut se rappeler avant tout, c’est que le système financier
        actuel, qui créé l’argent sous forme de dette, est le principal moyen
        utilisé  par  les  Financiers  pour  établir  un  gouvernement  mondial,
        le moyen de nous amener d’une société libre à la dictature com-
        plète. Et la seule chose que les Financiers craignent, la seule chose
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