Page 106 - La démocratie économique vue à la lumière de la doctrine sociale de l'Église
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        lisée dans les statistiques gouvernementales, sans se soucier de
        savoir si cette production dégrade les gens ou les rend fous, ou
        bien si elle sert réellement à quelque chose et comble vraiment un
        besoin des consommateurs.
                                 «Des  édifices à  bureaux  doivent  être
                             construits et entretenus pour loger ceux qui
                             sont “pleinement  employés”; des monta-
                             gnes de fournitures et d’équipements doi-
                             vent être fabriqués pour tenir occupés ces
                             employés  de  bureaux;  des systèmes pour
                             les transporter de leur maison à leur lieu de
                             travail, et vice et versa, doivent être instal-
                             lés; une grande quantité de pétrole doit être
                             extraite,  raffinée,  transportée  puis brûlée
                             pour les transporter et chauffer les édifices à
                             bureaux, et ainsi de suite.
                        Pour corriger le problème
            «En réalité, la seule manière de faire face à ce problème de pol-
        lution et de détérioration est d’enlever l’incitatif à l’abus. Le principal
        moteur de gaspillage économique est l’emphase mise sur la pro-
        duction comme une fin, pour faire face au défaut dans le système de
        distribution du revenu. Enlever ce défaut du mécanisme de distribu-
        tion amènerait les gens à cesser de construire des biens de capital
        que personne ne désire. Cela permettrait une évaluation rationnelle
        et équilibrée de notre situation environnementale, et offrirait la plus
        grande gamme possible pour corriger la situation.
            «La première étape vers une régénération économique et en-
        vironnementale est d’augmenter le revenu des consommateurs.
        Par “revenu”, nous voulons bien sûr dire “pouvoir d’achat réel”
        — pas une dette recyclée. Les banques créent des milliards de
        dollars chaque jour, basés sur les richesses réelles produites par
        la population, et en conséquence, le pays patauge dans les dettes.
        On pourrait ordonner à ces mêmes institutions de créer de l’ar-
        gent sans dette et, pour équilibrer les prix et le pouvoir d’achat,
        distribuer cet argent sous forme de dividendes payables à tous
        les citoyens.
            «Contre le souhait de pratiquement toute personne conscien-
        te, notre belle planète est ravagée et polluée de façon intensive
        et, dans une manoeuvre pour nous tromper, des gens affamés de
        pouvoir se servent de ces problèmes environnementaux pour ser-
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