Page 283 - Une lumière sur mon chemin - Louis Even
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33. Une finance saine et efficace 281
des réalités économiques.
Au bout de 50 ans, que le pont soit totalement «consommé»
(usé) ou non, on n’aura plus à continuer ces paiements. On ne peut
consommer une chose deux fois, on ne doit pas la faire payer deux
fois — pas plus que le consommateur du pain ne doit avoir à le
payer deux fois au boulanger. Il faut un système financier absurde
et déprédateur, comme le système actuel, pour faire la population
payer deux fois ses aqueducs, ses écoles, ses ponts, ses routes —
même les guerres qu’elle a faites... et gagnées!
Est-ce par les taxes que le gouvernement va retirer du public les
montants annuels à payer pour la «consommation» du pont ?
Il les retirera par un mode de prélèvement qui peut varier; pas
nécessairement par la méthode actuelle des taxes, qui est lourde,
maladroite, coûteuse et souvent injuste. Il pourrait le faire par
la voie du mécanisme d’ajustement des prix, le 10 000 $ annuel
s’ajoutant au montant «consommation», ce qui affecte les prix pour
tout le monde, quand il s’agit, comme dans le cas du pont, d’une
consommation faite par tout le monde.
Et si, par accident, ou par sabotage, le pont s’écroulait au bout de
dix ans ?
Cela hausserait, d’un coup et du montant de la valeur disparue,
Frédéric Ozanam, fondateur de la Saint-Vincent de Paul, disait:
“Quand donc cesserons-nous de nous contenter de la
charité d’un verre d’eau et irons-nous nous asseoir à des
réunions plus hardies où l’on travaille à déraciner le mal à
sa source et à réhabiliter les déshérités dans leurs droits?”
C’est ce que Louis Even a fait. Il ne s’est pas conten-
té de la charité d’un verre d’eau. En 1934, Louis Even a
connu le Crédit Social par les écrits du Major Clifford Hugh
Douglas. Il a connu la solution aux problèmes économi-
ques pour sortir les peuples de la misère et assurer à tous
et à chacun le pain quotidien. II a travaillé tout de suite à
déraciner le mal à sa source en dénonçant la dictature ban-
caire qui déclenche les crises économiques et les guerres.