Page 90 - Sous le Signe de l'Abondance
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90   Chapitre 20

        uns qui exploitent la société; le dividende national exprime le pro-
        grès partagé entre tous, dans une société qui existe pour le bien de
        tous et chacun de ses membres.

                         La mort aux monopoles
            Comme on voit, le dividende national, chose fort simple, mais
        fort juste, fort logique et fort sociale, ne change rien dans l’écono-
        mie, excepté qu’il place enfin le consommateur en avant et qu’il
        brise le monopole de l’argent.
            En brisant le monopole de l’argent, il casse les dents aux autres
        monopoles. L’argent devenant un service social, un sang économi-
        que sans cesse mis en rapport avec les faits de la production et les
        besoins des consommateurs, l’argent perd son vice d’instrument
        de pouvoir.
            Les  entreprises,  petites  ou  grosses,  continuent  à  fournir  les
        biens, et les consommateurs ont accès à ces biens.
            Puis, si certains monopoles industriels de taille veulent encore
        faire la pluie et le beau temps, le gouvernement chargé du bien
        commun est là pour y voir. N’ayant plus à se présenter humble-
        ment à la porte du monopole de l’argent avec ses débentures, et
        possédant quand même, automatiquement, tous les moyens finan-
        ciers nécessaires pour accomplir ce qui est physiquement possi-
        ble et communément désiré, le gouvernement pourrait faire avec
        n’importe quel monopole saboteur exactement ce qu’il fait avec un
        cambrioleur ou un malfaiteur public.
            D’ailleurs, le Crédit Social ne peut devenir une réalisation éco-
        nomique qu’en assainissant d’abord la politique, et c’est le sujet du
        chapitre qui suit.
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