Page 71 - Sous le Signe de l'Abondance
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L’ajustement des prix  1

        comprises, 9 milliards est le vrai prix de la production. Pour que le
        pays puisse utiliser cette production, en autant qu’elle est désirée,
        il doit pouvoir l’obtenir à son véritable prix, 9 milliards; ce qui n’em-
        pêche pas les marchands d’être obligés d’en exiger 12 milliards.
            D’un côté, les consommateurs du pays doivent pouvoir acheter
        12 avec 9. Ils doivent pouvoir tirer sur la production de leur pays en
        la payant aux 9/12 du prix marqué.
            D’autre part, le marchand doit retirer le plein montant: 12; si-
        non, il ne peut rencontrer ses charges et le profit qui est le salaire
        de ses services.
                  Escompte compensé ou boni d’achat
            L’acheteur ne paiera que 9/12 du prix marqué, si on lui accorde
        un escompte de 3 sur 12, ou de 25 pour cent.
            Une table coûte 120 $; elle sera laissée à l’acheteur pour 90 $.
        Une paire de bas coûte 4,00 $; elle sera laissée à l’acheteur pour
        3,00 $.
            De même pour tous les articles du pays, parce que ce sera un
        escompte national décrété par l’Office National, pour atteindre le
        but pour lequel l’Office National a été institué.
            Si tous les articles de production du pays sont payés ainsi aux
        75  pour  cent  de  leur  prix  marqué,  les  consommateurs  du  pays
        pourront obtenir toute leur production de 12 milliards avec les 9
        milliards qu’ils dépensent pour leur consommation.
            Si les produits ne leur conviennent pas, ils ne les achèteront
        pas, et les producteurs cesseront simplement d’en faire parce que
        ce n’est pas une richesse réelle, ces produits ne répondant pas à
        des besoins des consommateurs.
            Les marchands ne reçoivent ainsi des acheteurs que les  5
        pour cent de leurs prix. Ils ne pourront tenir, à moins de recevoir
        d’une autre source les 25 pour cent que l’acheteur ne paie pas.
            Cette autre source ne peut être que l’Office de Crédit Natio-
        nal, qui est chargé de mettre l’argent en rapport avec les faits.
        Sur présentation de papiers appropriés, attestant la vente et l’es-
        compte national accordé, le marchand recevra de l’Office National
        le crédit-argent représentant les 25 pour cent qui manquent.
            Le  but  sera  atteint.  L’ensemble  des  consommateurs  du  pays
        aura pu obtenir le total de la production du pays répondant à des
        besoins. Les marchands, et par eux les producteurs, auront reçu le
        montant qui couvre les frais de la production et de la distribution.
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