Page 8 - Sous le Signe de l'Abondance
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Préface
«Le Crédit Social est l’application
de la doctrine sociale de l’Église»,
dit Mgr Frankowski de Pologne
Mgr Edward M. Frankowski, évêque auxi-
liaire de Sandomierz en Pologne, est responsa-
ble, parmi les évêques polonais, de la doctrine
sociale de l’Eglise. Voici l’avant-propos qu’il a
écrit pour les trois brochures de Louis Even sur
le Crédit Social:
La collection Autour du Crédit Social
rencontre un plus grand intérêt alors que la
scène politique et économique de notre pays
s’assombrit davantage. Sur les ruines du Mgr Frankowski
communisme, occupées par les gens place lors de l’écroulement
du système, se superpose une vague toute aussi destructive de
postmodernisme provenant de l’Ouest, le capitalisme sauvage
qui vole le peuple, et veut s’accaparer sans scrupule du pouvoir
et de l’argent, non pas pour la nation, mais pour quelques-uns.
L’Etat s’abaisse davantage, et les puissances d’argent internatio-
nales deviennent plus fortes. Par conséquent, le pouvoir de l’Etat
diminue continuellement au profit des forces du marché...
On pourrait dire que notre nation est devenue semblable au
«gigantesque développement de la parabole biblique du riche qui
festoie et du pauvre Lazare. L’ampleur du phénomène met en cau-
se les structures et les mécanismes financiers, monétaires, pro-
ductifs et commerciaux qui, appuyés sur des pressions politiques
diverses, régissent l’économie mondiale: ils s’avèrent incapables
de résorber les injustices héritées du passé et de faire face aux
défis urgents et aux exigences éthiques du présent.» (Jean-Paul
II, Redemptor Hominis, n. 16.)
On devrait promouvoir le développement d’un monde meilleur
pour la vie publique de notre pays par l’introduction de principes
chrétiens, surtout dans le domaine économique. L’argent n’est
pas le seul problème, mais c’est le plus urgent à régler, parce que
les autres problèmes sont causés par l’argent. Les banquiers, qui
ont le pouvoir de créer l’argent; sont les dépositaires et gérants
du capital financier, et gouvernent le crédit et l’administre à leur
gré. Ils veulent nous mener au point où, pendant la moitié de l’an-
née, nous vivons de ce crédit, et l’autre moitié, travaillons pour
les taxes.