Page 83 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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        de tirer leurs profits d’intérêts sur une monnaie créée à
        l’état de dette, les banquiers toucheront des honoraires
        pour services rendus.
            Le  Crédit  Social  propose  d’utiliser  et  de  rémunérer
        les  aptitudes  des  banquiers  compétents  qui  mettront
        leur expérience au service de la Commission du Crédit
        National.  Les  occasions  pour  les  banquiers  de  rendre
        des services utiles et profitables au public se multiplie-
        ront avec l’augmentation de prospérité.
            Mais  le  contrôle  du  Crédit  doit  passer  du  systè-
        me  bancaire  à  l’État,  qui  représente  tous  les  citoyens
        consommateurs, pour que le Compte de Crédit National
        fonctionne  d’une  façon  pratique.  Ce  compte,  reflétant
        la richesse réelle du pays et égalisant le crédit financier
        avec le crédit réel, fournirait une circulation de monnaie-
        Crédit suffisante pour les affaires et les consommateurs.
            L’introduction du Compte de Crédit National ne dé-
        range en rien les pratiques d’affaires actuelles.
            La Constitution donne au Gouvernement le pouvoir
        d’émettre et de contrôler la monnaie. Pourquoi ne se sert-
        il pas de ce droit? Non seulement permet-on au système
        bancaire  de  monopoliser  la  création  de  monnaie  pour
        l’industrie,  mais  le  gouvernement  lui-même  emprunte
        des banques son propre crédit, empilant sur des admi-
        nistrés un fardeau de plus en plus lourd, enchaînant la
        nation au système bancaire privé par une dette publique
        toujours croissante, alors qu’elle n’a pas sa raison d’être.
        Stupide ou outrageant? L’un et l’autre. Mais l’opinion pu-
        blique, qui seule peut changer cet état de choses, ne fera
        sentir sa pression que lorsqu’un nombre plus considéra-
        ble sera au courant des faits. Les faits une fois connus, la
        demande  publique  changera  certainement  la  situation,
        car, ne l’oublions pas, c’est avec notre consentement que
        les banques exercent leur monopole sur la monnaie et le
        crédit. Elles tiennent leurs chartes du gouvernement.
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