Page 82 - Du régime de dettes à la prospérité — J-Crate Larkin
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Le compte de crédit national 1
s’effectuer sans intervenir avec l’administration ou le pro-
priétaire d’une seule banque au monde.» Seule la politi-
que monétaire doit être placée sous le contrôle national.
Bien que le Crédit Social mette fin au monopole
qu’exerce actuellement le système bancaire sur le vo-
lume de la monnaie, il garderait les banques et proté-
gerait les banquiers. Le gouvernement assumerait en
propre, comme fonction constitutionnelle, le contrôle
complet de l’émission de la monnaie. Ce changement ne
comporte ni violence, ni suppression des banques. Tel
que proposé, le Crédit Social conserverait au système
bancaire son caractère de propriété privée. Les banques
pourraient, sous la surveillance du gouvernement, servir
de succursales du Trésor. Elles s’occuperaient de mon-
naie, accepteraient les dépôts et tiendraient les livres de
comptes nécessaires pour la circulation des chèques.
Les transactions commerciales leur resteraient. En effet,
d’après Hattersley, «les banques sont des institutions uti-
les pour recevoir en dépôt la monnaie du peuple et re-
couvrer les dettes. L’art bancaire est un des arts les plus
perfectionnés des temps modernes. Le mécanisme, des
banques doit être préservé autant que possible, peut-
être même développé. C’est la régie monétaire qu’il faut
enlever au contrôle privé.»
Ceci veut tout simplement dire que les banques ne
pourront plus exercer le pouvoir monopolistique et sou-
verain qu’elles possèdent aujourd’hui de créer et de dé-
truire la monnaie.
Industrie et individus ont besoin des facilités du sys-
tème bancaire pour leurs activités commerciales. Toutes
les fonctions utiles des banques seront sauvegardées
pour le service et la commodité des affaires. Le système
bancaire servira de plus à la distribution des crédits du
gouvernement aux consommateurs. Les prêts bancaires
continueront, mais ce seront de simples prêts, 100 pour
cent de réserve, et non des créations de dettes. Au lieu